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Ce qu'en dit
la 4me de couverture :


Avec ce nouveau recueil, Régis Moulu utilise un langage comme autant de promesses de déstabilisations renouvelées, nous enjoignant à jamais de nous revisiter et réinventer...

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

... Son langage est un jeu infini, un déploiement de l’être qui va en ses profondeurs pour se rédéployer à nouveau en de multiples facettes...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

... Régis Moulu trouve les mots qui forment autant de gravités légères, de souffles distendus tellement expressifs et inattendus que le lecteur pourrait bien rire devant tant de poussées langagières qui, quoi qu’il pense, pourraient bien aussi le pousser dans des retranchements salutaires.

 

 

 

 

 


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Trois poésies extraites de...

Le béret du dromadaire

 



Tagliatelles de paroles



Contemplations, déperditions, déviations,
et pourquoi ne pas davantage montrer ses sentiments
pour se servir de leurs pistils,
décoction d'iris,

pourquoi ne pas regagner la dimension de cette alchimie ?
Et pourquoi pas, d'un seul coup, aimer vraiment ?

Et pourquoi, à la place, cède-t-on encore à sa pusillanimité,
ce monstre de solitude qui braille et qui saigne ?

Nous séjournions de millénaire en millénaire dans la cave de nos peurs
d'où s'échappent, parfois, nos tagliatelles de paroles,
frénétiques comme des cerfs-volants,

ce soir, au Havre, me viennent encore des sensations qui m'inspirent et qui m'absorbent,
la moindre rencontre prend la forme des retrouvailles,

ton briquet, en allumant la nuit,
crée une personne,
une vigie,
une attente,
une offrande ou que sais-je qui me bouleverse,

je me prépare à la recevoir
et à l'imaginer en couronne qui me ceint et qui me transforme.

La liqueur de cette soirée,
nous la boirons ensemble,
en rêve ou en stimulations.

Ô farandoles d'intentions qui tapent à la porte de nos étoiles cardiaques,
moi, si je décroche un astre,
c'est pour m'en servir de masque,
car il n'est de poésie
que celle qui s'effeuille.

Ma naïveté continue à fuir les rades trop fréquentées,
elle exige un soin qui attire les animaux,
et pour la première fois,
d'immortelles hirondelles nous envisagent,
nous réintègrent,
en ce qui me concerne, pénètrent dans le puits de mon enfance,

le peuple des intuitions me désire,
m'élit,
au loin, les départs et les retours de paquebots réquisitionnent nos yeux pour perdurer,
sillonnent comme dans une plaisanterie d'autres planètes,
bref, existent toujours quelque part,

ici, tout sera permis
pour qui a l'humeur au ravaudage,

et nous voilà tous deux plongés dans cette grande jatte bucolique,
heureux, naturellement,
puisque éperdument affamés d'infinis,

d'invitations en remerciements, on s'épanche,
on se soude
arrive le moment où l'on entre alors dans une cabane de pêcheurs,
foisonnante et pauvre à la fois,
pour résumer, « aussi singulière qu'un dieu de passage »,
et ta présence amplifiée par ton silence appuyé m'impressionne,

avec des façons d'ange, tu commences à t'installer en moi,

apprendre à partager encouragerait quiconque à renaître,
mieux, nous redécouvrir nous a élargi et nous diffuse carrément,

à la maison, la poterie abandonnée sur son tour gagne deux anses
ou plutôt deux oreilles
et un faux sens de l'équilibre,

car au pressing des formes vacantes,
on affûte toujours davantage la puissance de son regard ;

de mon côté, j'ai hâte de te faire connaître le débarcadère de mon idéal restauré.

S'il te plaît, dis-moi que nous partirons encore une fois au Havre,
voir les paquebots de nos rêveries.

 



Confession moderne




Paroles de verre
soufflées à la bouche,

bulles transparentes
que collecte et filtre la gaze de nos sensations,

JE SOUHAITE QUE VOUS SOYEZ AUSSI

de luxuriants bulbes,
promesses de nefs végétales
qui abritent d'amazoniennes conversations,

des figues d'espoir
qui se passent comme un ballon
sur le terrain de l'expérimentation,

des étoiles
qui laisseront leur trace de peinture fraîche
sur ce que nous deviendrons,

CONSTATEZ DONC
COMME JE GROSSIS
LES BONNES NOUVELLES !

… et aucun argument
ne pourra s'ériger contre ça !

 





Double effet




Ton obsédante personnalité-muscle
frétait à peine ses grands bras-soins

que, déjà, tes yeux-mains pénétraient
ma sensibilité,


tes paroles-poumons
rehaussées de tes plaisirs-sourires
agissent en moi et,

sur mon échine,
tu viens concrètement d'accoster.


Puisque tes paumes-jonction ont d'emblée
pris le pari
de pouvoir me réinventer,

les références de mes désirs
chancèlent,
je perds
tout hermétisme-péritoine,


sortir de mon corps-poses maintenant
s'impose,
je lacère donc l'image qui me représente,

mon âme-ressort
et mes possibilités-fémurs chéries
ne me laisseront donc pas
le temps de sécher,

surtout sous cette chaleur-gourgandine
que tu dispenses,


ici combustion et soudure
deviennent le manque de tenue exigé,

notre bal est ouvert.

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