"Approche-cible" de Bernard Garo (avec sa gracieuse autorisation) - http://www.garo.ch/0_sitemap/Home.htm

 

Après le dressage

Réponse à l'approche-cible de Bernard Garo.

 

Chant premier, chant unique

 

Plat, offrande,
plat-plate
plane, -formes,
alpaguer, appareillages cruciformés,
eh oui apparition, aplat portatif ou télé-déportation, répartition
d'une approche-cible,
berlin l'enchanteresse - je l'aime et l'on ne s'en qualifie pas -
phénoménocentrique,
événementaux centralistaliens et même pire,
ligote, lingot, barjotte, bourgeons, bourgeonne.
Bourgeonne !
... bourgeonne en tout point. OUVERTURE.

L'anti-parenthèse ou savoir que le deux n'existe pas.

Point, pointe-poindre, l'anti-ponctuation, déponctualisons discriminalisons,

ouvrir, ouvrir, ouvrir,
t
endu porteur !
des traces de l'humanité, - une histoire de couleur ! j'afficherai pour toujours la certitude du doute (enfin !) -
et tu n'en reviendrais pas, pariétal à toi-même,
qu'en penser, à dire plutôt je t'entends encore :

" car je suis le premier "

l'attribut de chacun,
la communion,

un gratte à gratter-le-noyau, Ontologique…

tu te dissèques à trop regarder, c'est vrai et c'est bon,

" alors je t'offre l'espoir, ce nous "

tu t'en détournes, plus haut,

" je t'offrirai bien encore la vie ! "

si tu te laissais à cette confiance prendre
et savoir par dessus-tout que tu t'en laisses raconter !

Alors, de l'" histoire de ce rêve ", aéroplane, tu en fis

PLAT, OFFRANDE, PLAT-PLATE, ETC…

bien qu'en pareille matière il n'y ait point de recommencement
l'onirique alors se dessertit
tant ce que je perçois je le dois :
la main,
Ta main, au toi.

C'est un miroir ! - Que fais-tu ?
Et moi qui revenais encore sur les lieux
de ces mille abois silencieux.
Cette main donc, que je tends vers,
ce relief reconstitué,
cette planète,
ce qui fit de notre Berlin le plus pur cristal,
cette insolence faite à l'histoire des dépôts
- la complexité n'a pas de frontières -
elle ne saura toujours que dupliquer les appels.

Comment la vois-tu ?

J 'ai la contrariété de voir tant de corps
ceinturés, étouffés, meurtris. L'art sauve.

J'ai la contrariété de voir des passants
qui ne se défont
qu'au
rouge-sang,

j'ai la souffrance - la douleur de sentir
(comment pourrait-on alors s'arrêter ?)
que sous les couches de l'ordinaire
les âmes se planquent,

tu crèves et je te dis merci par contagion […]

j'ai horreur d'avoir à prendre le je
pour réveiller mes collègues je,
dès fois qu'ils auraient perdu le nous, par peur du ils.

Je crois que croire n'est plus pour nous tous
qu'un médicament alors que seule le vie est prescription,
je fais de ma vie des coups de crayon, je vous aime,
et ce noir de l'approche-cible ne vous veut que du soleil.

Chez moi, il n'y a que des planètes où je vais vous envoyer,

dussé-je prendre vos jambes pour des épées
et vous les faire planter !

Où cours-tu si vite ?

Alors qu'il n'est même pas question d'animal en toi, reprenons.
Ce noir, notre noir, cette bouche,
les auréoles de la parole,
tout concourt à se lover, et le jeu de construction se démultiplie.

Où se poser ?

Etourdi à l'idée d'être en parcours,
je te suis et amerris où je peux.
On en peut prendre aussi vite telle décision.

Sur la route de l'ouverture,
plus je collecte et moins je peux dire
où je vais
où tu me vois,
et ce que formes et couleur nous renvoient.

Berlin, le mausolée de l'os qui défie l'histoire ;
a
vec toi le dernier bunker a sauté ;
v
isionnaire, tu ne sais plus construire que sur le vide
(l'ouverture, l'ouverture).

On ne maquille pas la douleur,
cette sagesse qu'on laissera de l'autre côté
comme pour mieux générer l'entre-deux,

le choix d'un tout-subtil,

du tout-subtilisé

Bernard Garo je confirme ton nom.

Régis MOULU, 2001.

 

Retour au Menu des Arts raviolo-spaghettiques