Trois poèmes
extraits de...
Coeur mayonnaise
Les
grandes orgues, à leur début
J'adore faire la vaisselle
parce que j'aime mesurer
le degré de liberté de mon corps,
toutes
ses possibilités,
toute ma géométrie tournante…
Dans
tout démembrement,
mille ouvertures,
à
notre naissance,
nous avions déjà les os souples,
le goût des trampolines.
ET
C'EST L'AIR
QUI PARLE LE MIEUX
de notre grâce,
sur
le fil interrompu
d'une
fourchette
en état stationnaire.
Tronche
d'anesthésié
Congestionné par ta peur
d'être abandonné,
tu aimes cacher
ton bleu à l'âme
sous une dignité de théâtre
quand bien même tu lui ferais prendre
des accents graves
et quantité d'autres virgules.
De
ton teint de plâtre,
tu sues l'intrigue
et tu veux nous faire mordre à la fête
avec les yeux du débarquement.
Toujours
prêt à faire décoller
la jeune-fille-motte-de-beurre,
douce et bonne à marier,
tu finis au fond du gouffre de nos bouches,
à notre salive, associé,
miam-miam,
au
revoir
tranche de roquefort !
L'enfant
des vitres
Bat à l'intérieur
du gamin en cire
un papillon.
Les
yeux pour horizon,
en floraison d'angles,
il voit des vallées-éponge
et des pommes d'oiseaux,
son corps s'emballe,
ses doigts le brûlent,
il ne lâchera plus l'inconnu,
ce funeste bonheur.
A cautionner.
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