SAMEDI 7 JANVIER 2012
de 14h00 à 19h00

dans le cadre du cycle
"Le monologue du plaisantin 2"

Animation : Régis MOULU

Comédien présent :
William PRUNCK

Thème :

Contre-pieds et révélations en marche

Créer une rupture dans un texte va nous obséder lors de la séance. Cela peut consister à générer un effet de surprise, ou à prendre le contre-pied de l'idée qui précède, ou de produire un coup de théâtre, ou même de faire une révélation, ou bien encore de clore son texte par une fin heureuse et brutale car inattendue.

Ce sera alors formidable de sentir à quel point une idée en rupture avec ce qui précède est de nature à générer une émotion chez son auditoire

Remarque : au-delà de la contrainte formelle (thème), le sujet "choisir une évidence pour tous et la désacraliser contre toute attente" a été énoncé en début de séance.
Pour stimuler et renforcer l'écriture et les idées de chacun, un support a été distribué... Il présentait notamment des astuces pour générer des contre-pieds. En sus, un "syllabus" présentant les techniques de l'écriture théâtrale comique vous sera remis à votre première venue. Cool !




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ci-après quelques textes produits durant la séance, notamment (dans l'ordre):

- "Ciné story" d'Angeline LAUNAY

- "Les voeux du maire" de Véronqiue VALADE

- "J'aime pas manger" de Jean-François SANS

- "L'actrice" de Janine NOWAK

- "Sur Mars" de Nadine CHEVALLIER



William PRUNCK interprétant un texte à l'encre fraîche (coll. J. NOWAK)

 

"Ciné story" d'Angeline LAUNAY

Son allure… mais quelle allure ! Un félin lâché dans la ville… Attention les timorés ! La démarche souple et décidée de celui qui sait exactement où il va… Et il y va ! Il capte les rayons du soleil, les halos des réverbères, les crépitements des flashs. Tout converge vers son sourire ravageur, son regard entendu et sous-entendu… On se demande qui il voit, à qui il parle, ce qu'il dit… Que peut bien raconter un demi-dieu qui ne mange pas-qui picore, qui ne marche pas-qui court, qui ne réfléchit pas-qui débarque dans la vie comme un morceau de planète égaré.
Mais qu'y a-t-il derrière cette magnifique cuirasse sonore et reluisante ? On ne se pose même plus la question. On s'affale sous le choc, on tombe ébloui de dévotion, on sombre dans une reconnaissance sans bornes. Rien que sa moustache fine, racée, conquérante… Elle ne barre pas, elle souligne. Elle intrigue. Intrigante moustache, que nous manigance-t-elle ? Face à sa volubile légèreté, on a déjà perdu tout repère… Il a déjà gagné toute affaire…
Costume noir, rire et chemise éclatants de blancheur… Qui donc peut prétendre rivaliser devant tant de " prestance, élégance, assurance "… Quand il serre une main, elle en reste électrisée. Quand il dort, l'univers doit se rétracter.
Pas une seconde il vient à l'idée qu'un jour, une telle perfection puisse se désagréger… D'abord, il y a ceux qui se détournent. Puis le ratage, la ruine, le catapultage dans un monde dont il ne soupçonnait pas même l'éventualité. Les bouteilles vides… Plus rien que le dérisoire entêtement, la destruction par l'absurde, le souvenir des réussites insolentes.
Tout ça pour quoi ? Pour rien. Pour la moustache, le panache ! Pour croire que c'est vrai, que c'est comme ça qu'on vit, et que c'est pour ça que tout le monde s'agite. Moi, je ne m'agite pas, je rame. Je ne vis pas, je médite. Je ne crois ni que c'est vrai ni que c'est faux. Ce n'est pas mon histoire. Mais c'est la sienne qui rebondit. Comme quoi, la malchance, ça n'existe pas !
Il y a eu l'incendie, l'asphyxie… Et toujours la patte qui sort de la nuée, celle du sauveur, du petit Jack, Jack Russel… Toujours là quand il faut, toujours là… Puis l'hôpital, la chambre dans une demeure somptueuse. Il pourrait se croire revenu à sa vie d'avant… Mais non, ce n'est plus pareil… Après le sommet, le gouffre… Après le gouffre… Quoi ? Il ne le sait pas encore.
Il ne peut que rire devant un plateau de petit déjeuner, rire parce qu'une femme jeune, riche et belle, lui fait oublier un instant qu'il n'est plus tout jeune et qu'il n'a plus un sou vaillant. Quant à sa beauté, il lui reste encore de beaux jours… les beaux jours de la beauté… quelques temps encore.
Mais c'est trop facile tout ça, trop idiot, trop insupportable ! Il se lève d'un bond, défait ses bandages, les jette sur un coin de table et sort en claquant la porte.
Vers quoi se précipite-t-il ? Que fuit-il ? Quelle tempête envahit son crâne à moitié fêlé ? Il ne le sait pas lui-même. Il court comme il a toujours couru, lui le baladin des rampes lumineuses, avide de mirages, insouciant des amours oubliées.
Il ne voit plus rien, n'entend plus rien. Qu'a-t-il vu et entendu jusque-là ? Rien justement. Rien de ce qui est vraiment. Qui est-il vraiment ? Il n'est plus rien, plus rien pour lui-même, et plus rien pour personne.
Faux! Comme quoi la chance, ça existe! Il est aimé juste pour lui-même. Mais une chance pareille, c'est trop gros pour être reconnu. Il a entassé dessus des couches de sable, de plâtre et même du bronze, pour ne pas passer aux aveux. Ah, c'est dur de s'avouer l'inavouable ! Et pourtant, la femme est là, qui recherche l'impossible, qui demeure aux abois, qui remue la terre et le ciel. Ca ne peut quand même pas être pour rien !
Rien, non. Rien n'est pour rien. Tout peut redémarrer, à n'importe quel moment, quand on s'y attend le moins. Il n'a pas rasé sa moustache. Il n'a pas perdu son panache. Il s'en tire par une incroyable pirouette. Voilà que son destin fait des claquettes sur un plateau de cinéma. Il entraîne dans ses bras celle qui le sauve. Ils s'amusent comme des enfants sur une piste de patinoire. Ils patinent leur chance. Ils claquent leurs avoirs. Ils font tourner la roue de la fortune. Pas de peur, pas de hasard mais du rythme et de l'espoir… l'espoir qui fait peut-être vivre… l'espoir qui fait danser.

 

"Les voeux du maire" de Véronique VALADE

[conversation téléphonique]

  • Bonjour Sylviane, bonne année
  • ..
  • Merci, tu étais malade jeudi
  • Je ne t’ai pas vu à la réception pour les vœux du maire.
  • Ah, tu avais quelque chose de plus important ? tu me déçois.
  • Oui, je devrais comprendre. J’ai du mal.
  • S’il y a une réception à ne pas rater dans l’année, c’est celle-là. Tu le sais bien, ça permet de rencontrer du monde.
  • Ce qu’il y avait dans le discours, je ne sais plus, de toute façon je suis arrivée à la fin du discours.
  • Non, mais l’important, c’est la réception après le discours, les rencontres autour du buffet.
  • Oui, c’était bon, mais je n’ai rien mangé.
  • ..
  • Non mais le champagne était bien, j’ai bu quelques coupes.
  • Oui, j’ai vu quelques personnes intéressantes.
  • Non, mais je n’ai pas pu les approcher
  • C’est facile à dire, je voudrais t’y voir.
  • ..
  • En fait, ils discutaient avec mon ex, alors évidemment je ne pouvais pas approcher. Il ne m’avait pas dit qu’il serait là.
  • De toute façon je serai venu quand même.
  • Pourquoi tu me demandes ça ?
  • Non, il était seul, heureusement, sinon je lui aurais cassé la gueule.
  • Non pas à lui, à elle.
  • Non, je n’étais pas bourrée.
  • Et alors, je m’en fiche qu’il y ait du monde, je l’aurais fait quand même.
  • Comment ça, c’est pour ça que tu n’es pas venue ? Si tu avais été là, tu m’aurais retenue. Tu es ma meilleure amie, je peux compter sur toi.
  • Non, tu ETAIS l’amie de mon ex, maintenant tu es mon amie, juste à moi.
  • Comment ?
  • Je ne le crois pas
  • Les réceptions, c’est fini …pour toi

 

"J'aime pas manger" de Jean-François SANS

Vous avez lu le journal* récemment (*Le Canard enchaîné du 4 janvier 2012) ? À la veille de fermer vingt sept mois pour cause de travaux, l'hôtel Ritz a fini l'année sous le signe de l'austérité. Offrant néanmoins aux plus démunis de goûter à la " magie " d'un cinq étoiles. Ainsi, quelques jours avant Noël, le célèbre établissement de la place Vendôme a ouvert ses portes aux indigents de 15 à 18 heures, proposant, une tasse de thé, trois sablés et une coupe de champagne pour la somme symbolique de 78 euros. Une opération charitable renouvelée la nuit de la Saint Sylvestre au bar Vendôme de l'hôtel, avec douze petits fours pour 120 euros. Une aumône. Le réveillon de Noël, servi à L'Espadon - deux étoiles au guide Michelin-, a attiré la foule des miséreux qui ont pu se régaler pour la modique somme de 555 euros. Menu enfants, steak haché coquillettes, soda compris pour 185 euros. Les plus chanceux étaient les déshérités qui avaient réservés bien à l'avance le dîner du nouvel an. 2012 euros ! (Vous saisissez l'astuce ??). Pour ce prix très serré, le chef étoilé a fait des miracles proposant, Caviar Beluga et ses perles de Vodka, Saint-Jacques et ses truffes noires, homard bleu et ses girolles, turbot de ligne et sa truffe blanche, chevreuil et son foie gras. Après le chariot de fromage, écœurade de desserts… pour boissons rien que de l'ordinaire. Champagne Grand siècle Laurent Perrier, Chassagne-Montrachet premier cru 2009, Clos-Vougeot 2007, Château d'Yquem 1996 et pour finir Armagnac 1898 cuvée Ritz.
Moi, j'aime pas manger ! Ça prend du temps. Ça sert à rien. Après il faut digérer. Ça prend encore du temps et ça demande un effort parfois plus important que de manger.
Non, manger c'est dégueulasse. Tous ces cadavres d'animaux qu'il faut mastiquer et les poissons morts d'asphyxie. Horrible ! Et les légumes… peut-être qu'ils souffrent aussi les légumes ?! Et puis on ne sait plus d'où ça vient. Par exemple, la perche du Nil, et bien elle ne vient pas d'Egypte. Les codes sur les œufs. 0, 1, 2 ou 3 ? Allez savoir ?? Label bio ou équitable ? Pesticides, sulfites, OGM… FUMER TUE. Mais MANGER ? Peut-être qu'on meurt parce qu'on mange ?? En fait… Il faut manger pour vivre ! Mon œil… c'est comme Pâques aux tisons… On se téléphone, on s'fait une bouffe. Comme si c'était un plaisir de se retrouver dans un restau bondé où l'on ne s'entend pas ! Il paraît que c'est convivial la bouffe. C'est commensal, oui, comme le bétail dans un pré ! Il faut choisir : on mange ou on parle. Et si jamais on mange en silence : " Alors, tu fais la gueule ? " Vraiment la bouffe c'est chiant !
J'aime pas manger. Le menu du Ritz, il ne me plaît pas, Mc Do c'est dégueu, et Lasserre, le service voiturier est déplorable, alors bonjour pour se garer dans le coin ! Y en a qui aiment. Ils sont capables de décrire un menu 5 ans après ou vous dicter une recette par cœur. Souvent ils ajoutent : " Di-vin ! Je me suis ré-ga-lé !! "
Moi, je dis Beurk ! L'appétit vient en mangeant. Moi, c'est l'inverse : plus je mange, moins j'ai faim…
Bon, c'est pas tout ça, j'ai un petit creux, quand même. Le reste de macaronis aux truffes accompagnera parfaitement un petit tournedos Rossini avec foie gras maison. Ha oui, je ne vous ai pas dit, je fais mon foie gras moi-même…

 

"L'actrice" de Janine NOWAK

Ah, décidemment, ce film : quel bonheur ! A force de rediffusions, j’arrive à le connaître par cœur, mais, chaque fois, parvenu à un moment désopilent, je m’esclaffe comme si la situation m’était totalement inconnue. Bref, ce long métrage est une réussite. Non seulement, il ne vieillit pas, mais encore, il se bonifie en prenant de l’âge. Y’a pas à dire : doué le cinéaste.
Et l’actrice… oh, l’actrice… une beauté ! Elle a tous les dons. Elle est spirituelle et sait faire preuve d’une grande drôlerie, mais attention : sans une once de vulgarité. Et malgré son évident  talent comique, elle demeure si fraîche, si spontanée, si fine, si gracieuse, si gracile, et surtout, si féminine !
Et pourtant quoi ? Qu’est-ce que tu dis, Jean-Pierre ? Et pourtant, c’est… un transsexuel ?!?
Non mais ça va pas ! T’es fou ! Il est fou !
Tu as vu ses attaches ? La finesse de ses chevilles ? Et ses épaules, pleines mais si bien dessinées, si délicates… Et son profil ? Un profil de médaille.
Et ce serait un ancien mec ? Comment peux-tu proférer de pareilles idioties !
Quoi, ses genoux ? Ils seraient cagneux ? Attends, que je me souvienne de ses genoux… Ah, peut-être un peu, à présent que tu me le fais remarquer. Mais si peu. Et puis, tu veux que je te dise : la perfection n’existe pas et c’est tant mieux. Nous serions tous des robots ou des clones si nous n’avions pas au moins un défaut. Restons humains, que diable ! Et oublie un peu ses genoux, veux-tu !
Moi, je l’aime cette femme.
Ses mollets, à présent ! Elle aurait… Oh, mais j’entends bien ? Elle aurait des jambes torses comme si elle avait séché bébé sur un tonneau !!! Mais tu n’as pas honte de sortir des insanités pareilles. C’est pas possible : tu lui en veux.
Bon, admettons, elle a peut-être les jambes légèrement en cerceau, mais c’est à cause de ses genoux qui rentrent un peu en dedans. Hé alors, souviens-toi Jean-Pierre : là résidait tout le charme de Marilyn Monroe. Ca lui donnait une démarche hyper-sexy !
Et puis, arrête un peu de t’acharner sur cette pauvre fille. Et pourquoi je dis « pauvre fille », moi ? Elle est sublime, divine. Ah mais !
Et de dos, tu as vu sa silhouette de dos, quand elle se déplace ? Elle ne marche pas, elle glisse, elle ondule. On dirait un félin. Tout est doux et capiteux, chez elle.
Ses hanches, à présent ? Trop étroites !
Et ses fesses ? Trop menues… bien évidemment.
Non, mais tu exagères. D’accord, elle n’a pas les rondeurs qu’avait Brigitte Bardot, mais quand même, elle ne ressemble pas à une planche à repasser !
Et puis ce côté légèrement androgyne - tu vois, je veux bien en convenir - lui va comme un gant et ajoute une intéressante ambiguïté à son personnage.
Bon, d’accord, je sais que, incontestablement, tu préfères les femmes bien en chair… et je m’en réjouis, sinon tu ne m’aurais pas choisie. J’apprécie, tu sais (smac, un bisou).
Mais pour une actrice, je continue à penser qu’il est préférable de ne pas avoir un cul de baleine.
Oh, et puis,  je ne t’écoute plus, car tu vas aussi me dire que ses seins ont autant de volume que deux œufs sur le plat ? Ah non, tu n’aurais pas dit ça car… ses prothèses mammaires sont très réussies ? Ben voyons ! Méchant, méchant, méchant !
Allez,  arrête de la démolir, sinon on va finir par se fâcher pour de bon.
Parlons plutôt de sa voix, veloutée, profonde, troublante.
Qu’entends-je, une voix de baryton ? C’est encore un compliment à ta façon, si je ne m’abuse…
Tu ne ressens donc pas, comme c’est sensuel une voix de femme, un peu rauque, dans les tons graves. Toi qui es un homme, tu devrais encore plus que moi y être sensible et avoir la chair de poule en l’écoutant.
Ah, tout de même, tu es d’accord sur le principe : tu apprécies les voix graves, profondes, rauques des femmes… quand ? Quand ce sont des femmes !
Et voilà, il recommence ! Mais arrête avec cette idée folle.
Je suis très perplexe, tu sais. Je ne te reconnais plus. D’habitude, tu n’agresses pas ainsi le monde ; tu es plutôt gentil, conciliant, bienveillant, large d’esprit, acceptant toutes sortes de différences.
Alors, pourquoi cette haine - car c’est de la haine - pour cette actrice qui d’ailleurs ne tourne plus guère aujourd’hui. Le temps a passé pour elle aussi ; elle doit avoir à peu près notre âge à présent.
C’est Robert ? Qu’est-ce que ça veut dire : c’est Robert ? Quoi, Robert ? Explique, bon sang !
Cette actrice serait… ton cousin Robert ! Tu plaisantes ! Tu te fous de moi ? Tu ne m’en as jamais parlé. Tu aurais un cousin Robert - la honte de la famille - ! Un cousin caché qui serait le fils du frère de ta mère ; et ce garçon, très efféminé depuis la prime l’enfance,  serait discrètement parti un jour aux U.S.A. où il serait devenu… elle… elle que j’admire tant ?!?
Ce n’est pas croyable…
Remarque, à présent que tu as jeté le doute dans mon esprit… les genoux… les hanches… les fesses… les mollets… tout ça…
Oh, alors là, ça m’épate. Ben alors… Je n’en reviens pas.
Hum ? Quoi ? Le calendrier ? Tu veux le calendrier ? Tiens. Non, c’est pour moi. Et alors ?
1er Avril !
C’était une blague !
Oh le cochon ! Oh le voyou ! J’ai marché à fond. Je n’ai pas marché : j’ai couru. Et je me suis presque fâchée.

Bon, alors, à présent, tu admets qu’elle est belle, hein ?

 

"Sur Mars" de Nadine CHEVALLIER

Sur Mars Vous êtes au courant, vous ? Tout le monde le dit : "sur Mars il ya des petits hommes verts".
Vous y croyez, vous ?
A mon avis, jusqu'à maintenant, personne n'est allé vérifier... alors, c'est pas prouvé...
D'abord, pourquoi seraient-ils verts les petits hommes de Mars ? Pourquoi pas.. jaunes... ou bleus ?
Alors, oui, bien sûr, scientifiquement, c'est prouvé que ça existe le pigment vert, la chlorophylle ça s'appelle, ça donne la couleur verte aux plantes... je précise en présence de lumière et de dioxyde de carbone !!
Mais ça, c'est sur la Terre, hein !
Déjà :
UN : sur Mars qu'est-ce qu'on en sait s'il y a du dioxyde de carbone ? Rien, on n'en sait rien !
DEUX : jusqu'à preuve du contraire, les petits hommes, c'est pas des plantes ! Et hop !
TROIS : personne n'a jamais dit s'il y avait des plantes sur Mars ! Eh eh !
ALORS ?!
Hein, s'il n'y a pas de plantes, qu'est-ce qu'ils mangent les petits hommes verts de Mars ? Hein ? Pas grand' chose sans doute... d'autant qu'on a pas su non plus s'il y avait des animaux... ou autre chose... je sais pas moi... du rôti de veau par exemple... est-ce qu'il y a du rôti de veau sur Mars ? Si ça se trouve les petits hommes de Mars, ils n'ont rien à manger ! C'est peut-être pour ça qu'ils sont si petits d'ailleurs... ils peuvent pas grandir vu qu'ils ne mangent pas...
Mais si tu ne manges pas, tu meurs ! Donc, ça prouve bien qu'il n'y a pas de petits hommes verts sur Mars, vu qu'ils seraient déjà tous morts de faim !

En même temps, j'y crois pas, moi, aux petits hommes verts sur Mars ! Comment ils seraient arrivés là ?
Hein ? Sur la Lune, passe encore... L'autre là, le Jacques, avec son haricot magique, on sait qu'il y est allé... mais sur Mars !
Sur Mars !
Y'a bien une histoire de lièvre de Mars, j'me souviens pas bien de quoi il s'agit... mais bon, de toute façon :
UN : si c'est un lièvre, c'est pas un homme, évident !
DEUX : un lièvre, c'est pas si petit que ça ! Demandez donc à Alice !
TROIS : un lièvre, c'est pas vert ! CQFD
ALORS ?!
...
Non, mais c'est quoi, cette histoire de petits hommes verts sur Mars ? Mensonge et compagnie !
...
Bon, je vais quand même vous dire pourquoi je suis bien placée pour le savoir... J'en arrive, moi, de Mars ! Eh oui ! Ça vous étonne, ha, ha !
Et vous voyez bien que je ne suis pas un petit homme vert !
UN : je ne suis pas un homme... eh non !
DEUX : je ne suis pas si petite... non, non !
TROIS : je ne suis pas verte... et toc !
ALORS ?!
Quelle autre preuve vous faut-il ? Sur Mars, il n'y a pas de petits hommes verts, croyez-moi !

Les textes présentés ci-dessus sont sous la responsabilité de leur auteur. Ils sont quasiment le fruit brut qui a été cueilli en fin de séance... sans filet !
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