SAMEDI 15 mai 2010
de 14h00 à 19h00

dans le cadre du cycle
" JEux d'écriTUre "

Animation : Régis MOULU

Auteure invitée :
Karine LEROY, conteuse

Thème :

Texte fendu cherche moitié

Chaque participant écrira deux textes : un premier qui sera simple (ouvert dans ses sujets abordés et épuré dans sa forme) et qui finira pas être découpé en deux moitié (dans sa hauteur), l'une d'elle servant à un autre participant pour écrire son deuxième texte.

Ce genre de séance aiguise nos compétences d'adaptation, notre capacité à "faire avec", ce qui permet souvent de s'autoriser à "aller plus loin" dans ses écrits, voire de déplacer son style !

Remarque : le sujet proposé pour l'écriture du premier texte est d'écrire la biographie rêvée de quelqu'un (ou d'un objet, légume, etc.).

Pour stimuler et renforcer l'écriture et les idées de chacun, un support qui présente les techniques pour écrire une biographie, avoir un style épuré et savoir développer ses idées notamment par une mind map a été distribué... Trop cool, non ?!





 

 


Ci-après quelques textes produits durant la
séance, notamment (dans l'ordre):

- "Le feuillu" de Marie-Odile GUIGNON

- "Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé" de Janine NOWAK

- "C. V. (Capillaire Vitae)" de Karine LEROY

- "Un corps sain dans un corset" de Régis MOULU

- "Il dégringole" de Céline CORNAYRE

 

"Le feuillu" de Marie-Odile GUIGNON stimulée par un demi-texte de Karine LEROY

Le demi-texte (partie 1)
de Karine LEROY
Extensions de Marie-Odile GUIGNON
" Le feuillu ", c'est comme ça que tout le monde l'appelle. Personne ne sait d'où il vient réellement parce qu'en temps de paix, ça ne sert à rien de se poser des questions sur les autres. Chacun peut vivre librement puisque chacun possède son petit bonheur. Pendant
de longues années, seul dans la Forêt du Lierre il avait installé son domaine : une petite maison en forme de champignon, bâtie sous un gros chêne pattu, avec un petit chemin de pierres moussues autour. De jour ou de nuit, il arpentait les sentiers sous les ombrages ou dans les champs environnants. Son
bâton de marche avait toujours une tige ondulante à l'écorce brune : il évoquait la silhouette étirée d'un serpent
vivant. Peu de gens savent vraiment aujourd'hui que c'est un grand artiste, un grand poète, un être exceptionnel qui vivait secrètement à leurs cotés. Les gens n'allaient jamais dans la Forêt du Lierre, elle leur
faisait peur. Ses yeux noirs avaient la profondeur de l'onde insondable, mais personne ne l'avait jamais regardé en face : dans ce pays de simples gens " on se croisait de corps ", chacun vaquant à ses occupations. Pourtant,
un jour on l'a surpris près de l'étang en train d'installer un promontoire de bois sculpté de portraits d'animaux aquatiques : des batraciens, des tritons, des insectes d'eau, des poissons enlacés par des roseaux et d'autres plantes du bord de l'eau, et avec, des inscriptions en reliefs. Alors des gens s'installèrent
accroupi de la même manière que lui, en contemplation, leurs regards émerveillés embrassaient les œuvres surprenantes. Quand il se releva, les gens se relevèrent aussi, alors le " Feuillu " se mit
à plonger d'un coup dans l'étang. On l'avait regardé s'enfoncer calmement dans l'eau puis nager au loin... Pour complètement l'oublier depuis. Pendant quelques années, le promontoire de l'étang devint un lieu de promenade touristique. Puis, le grand saule pleureur finit par le dissimuler : on oublia les sculptures et les inscriptions. Mais après un
long moment, il avait fini par réapparaître parce qu'un explorateur était passé par là. Pour pouvoir l'observer, il
sorti plein d'algues et d'eau boueuse de dessous le grand saule, qui, respectueusement, s'écartait afin de permettre à l'œuvre du " Feuillu " sa renaissance mais surtout parce que lui, le grand saule avait su regarder dans les yeux l'explorateur et il avait reconnu " Le Grand Artiste ". C'est
vrai qu'il avait l'air heureux " Le Feuillu ", il restait de longues heures
à écouter le chant des oiseaux et du vent dans les branches fines qui se balançaient au-dessus de lui, elles dansaient, si féminines dans l'air, et le visage du " Feuillu " s'animait de nostalgie. Et puis, on ne l'a
plus du tout aperçu. Quelques uns ont dit qu'il s'était installé à la ville !... C'est absolument impossible ! Les gens ne réfléchissent pas, même dans l'eau de l'étang !...
Il y en a qui disent qu'il ne peut pas être à la fois Artiste et Explorateur... Moi, je sais ce qu'il est devenu : Il a vieilli doucement dans son champignon de maison et un jour il s'est endormi à l'orée de la clairière sous une couverture de fougères... Et depuis... Il me semble que...
C'est vrai qu'un jeune chêne poussait là... là où... où je l'ai vu pour la dernière fois...


"Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé" de Janine NOWAK stimulée par un demi-texte de Régis MOULU

Le demi-texte (partie 1)
de Régis MOULU
Extensions de Janine NOWAK
Bradley Flajolais est né dans le nord de la France, à Soissons (département de l'Aisne). Très doué pour la musique classique, c'est avec délectation qu'il entreprit, tout jeune encore, l'étude du flageolet, instrument à vent, baroque. Bradley est le fils de l'actuel Député Maire de la Commune. C'est la raison pour laquelle, il n'y avait rien de surprenant à ce que les yeux des administrés de son père soient constamment braqués sur lui (ce qui, d'ailleurs, ne semblait pas troubler le jeune homme, outre mesure). Etudiant exubérant, farceur et hurluberlu - à la bouillonnante philosophie un tantinet provocatrice -, c'est souvent, au grand dam de son géniteur, qu'il défrayait la
chronique, par ses actions extravagantes. Par exemple, on le croisait constamment accompagné
de son raton laveur. Cet animal intrépide et aussi peu sérieux que son maître, réussissait à se faufiler dans des endroits inimaginables. C'est ainsi que, voici trois mois à peine,
après avoir été pris la main dans le sac (je devrais plutôt dire : la patte dans le vivier !), ce joyeux animal paraissait très satisfait de sa roublardise après qu'on l'eût découvert dans la poissonnerie de la ville où il avait frauduleusement pénétré (avec l'aide de son maître !), afin de dérober tout un lot
de perches du Nil. On prête plusieurs forfaits par semaine à Bradley (et à son raton laveur). Certes, comme on dit, " il n'y a pas de fumée sans feu " et il faut bien admettre que cette façon d'être (un peu trop originale au goût de l'opinion publique - mais que je trouvais, moi, si vivante, si légère ! -) pouvait parfois engendrer blâme ou raillerie. Mais ses détracteurs exagéraient. Sans
doute est-ce dû à son attitude frondeuse, farfelue, insouciante et " je m'enfoutiste ". Un autre exemple ? Récemment, on voyait Bradley déambuler nonchalamment, accoutré d'une façon peu ordinaire. Il
avait un chapeau melon vissé sur ses longs cheveux bouclés, et sur ce couvre-chef, il avait fixé un tournesol qui semblait narguer les passants. Et ceux-ci, par derrière, chuchotaient souvent - mais que les gens sont donc malveillants ! - que c'était parce qu'il devait probablement fumer des substances illicites,
qu'il avait toujours les yeux semi-fermés. Moi qui suis moins langue de vipère que mes congénères, et qui connaissais bien Bradley (puisque j'étais à la fois son médecin-traitant et un ami très proche), je peux affirmer que cet état était
dû à une allergie. Parce que, gros mangeur malgré sa sveltesse (quelle chance d'avoir un métabolisme performant !), il se régalait de rollmops
qu'il enfournait par leur longueur, il en était raide-dingue, des rollmops ! Voilà pourquoi, malin, il avait eu l'idée de réorienter les goûts de son raton laveur, l'incitant petit à peu à apprécier à son tour les rollmops. Le but ? Bien simple : Bradley savait que lorsqu'il serait en manque, il pourrait difficilement le supporter et qu'il n'aurait pas d'autre solution que de faire pénétrer son petit animal par le soupirail de la poissonnerie, afin que ce dernier aille dérober ces fameux rouleaux de harengs (qui pourtant étaient à l'origine de son allergie). Le problème, c'est que Minnie (oui, c'est ainsi qu'il avait baptisé son raton laveur qui, en fait, était une ratonne laveuse), que Minnie, donc, aimait par-dessus tout les perches du Nil. Aussi, dans ces moments là, confrontée à un dilemme, la pauvre bête oubliait sa mission pour se faire une ventrée de son poisson favori. Voici donc comment, l'autre fois, ils s'étaient fait prendre. Péché véniel ! Toujours à l'affut d'innovations, il y a très peu de temps, Bradley a découvert l'existence de curiosités : des
pistolets en pâte d'amande importés du Texas. Ceci a été comme un détonateur et a débouché sur une idée cocasse (nouvelle loufoquerie de sa part ?) : créer dans sa ville, un musée de la friandise, que dis-je : " Un Empire de la Gourmandise ! " Toujours entreprenant, son ambition était vaste : d'un côté, nous aurions trouvé un musée permanent, avec les grands classiques du genre ; et par ailleurs, un autre espace aurait été réservé de façon ponctuelle, aux trouvailles nouvelles. Et c'est
dans l'exposition temporaire des bonbons qu'il comptait exhiber ses bizarreries sucrées et inédites pour lesquelles il avait pris la décision de parcourir le monde. Abandonnant tout (études, famille), il partit un beau jour sans crier gare et s'envola pour Montevideo, car il avait entendu parler de Roudoudous extraordinaires fabriqués dans cette contrée. Les tous premiers temps, nous avons assez régulièrement, reçu de ses nouvelles. Puis vint le pénible moment
où l'on perdit sa trace. Un avis de recherche fut lancé par sa famille, bien évidemment ; sans succès, hélas. Depuis son départ, la ville semble morte. Très inquiet, et désireux de venir en aide coûte que coûte à mon ami Bradley, j'ai profité de mon statut d'Adjoint-au- Maire pour mener ma petite campagne. Je me suis donné un mal de chien, mais pas sans résultat : je suis arrivé à convaincre tout le Conseil Municipal. Oh, la bataille a été rude, mais… Victoire ! C'est grâce à ma pugnacité que sera
ouvert l'année prochaine, dans les sous-sols de la Mairie paternelle, le fameux " Musée de la Friandise ", tant souhaité par Bradley. De la publicité mondiale sera faite. Peut-être sera-t-il touché et cela le fera-t-il rentrer
au pays ? C'est mon vœu le plus cher.


"C. V. (Capillaire Vitae)" de Karine LEROY stimulée par un demi-texte de Marie-Odile GUIGNON

Le demi-texte (partie 1)
de Marie-Odile GUIGNON
Extensions de Karine LEROY
C'est un homme brun-roux. Ses cheveux sont bouclés et ont poussé tellement vite que sa mère a été obligée de les natter en deux longues tresses
Il naît un premier jour d'automne, baptisé Gwendal Le roux, le jeune garçon a très tôt un goût prononcé pour les couleurs des feuilles mortes : rouge, rouille, orange, brun, marron…
Il grandit dans un village de province au milieu des arbres et des champs, il parle peu mais chante beaucoup et danse en faisant tournoyer ses longues tresses et les feuilles mortes
Très tôt sensibilisé à l'écologie il passe beaucoup de temps à étudier les couleurs changeantes de la nature et se moque des railleries que l'on fait à l'égard de sa chevelure rougeoyante ; il a en fait très peu d'amis et préfère élever en secret des escargots
Adolescent il se passionne pour les comparaisons et rentre dans sa coquille pour éviter les filles…
C'est grâce à sa thèse sur la croissance extraordinaire de ses cheveux qu'il réussit enfin à se faire accepter parmi la gente féminine, curieuse et envieuse de sa belle chevelure. Il leur prodigue maintes conseils et réussit un jour à caresser les doux cheveux jaune paille de la belle Boucle d'Or
Ensuite il part en exploration dans la brousse africaine pour voyager
et parfaire ses recherches sur la capillarité féminine
La nature n'en manque pas : il rencontre là-bas de belles femmes à la chevelure noire intense qui le fascine
Par habitude il voyage toujours avec un peigne et une brosse à cheveux
Cela lui permet de rester réceptif et de collecter le plus d'échantillon de cheveux possible
Il poursuit ses recherches dans ce sens et finit un jour par devenir un chercheur reconnu et célèbre
On ne peut pas dire aujourd'hui qu'il s'en soit lassé, bien au contraire Gwendal Le Roux a trouvé aujourd'hui la formule qui rend la couleur des cheveux changeante comme une forêt en automne. Il n'est toujours pas marié,
Mais l'aide précieuse qu'il apporte pour la beauté des femmes, font de lui un homme admiré et recherché par bon nombre d'entre elles. D'ailleurs, il recherche une femme bien sous tous rapports, peu importe qu'elle soit dans le milieu de la recherche
et de l'informatique et dans le cosmétique. Une rousse de préférence afin de continuer sa longue lignée de tresses flamboyantes…

"Un corps sain dans un corset" de Régis MOULU
stimulé par un demi-texte de Angeline LAUNAY
Le demi-texte (partie 1)
d'Angeline LAUNAY
Extensions de Régis MOULU
Grand, moustachu, ventripotent, Topor soigne sa folie douce en la contraignant dans un corps peu avenant, voire très rebutant. Mais c'est au prix d'une dépression, ce qui finit par lui faire consulter un psychologue chamanique qui lui fit
payer sa consultation. En guise de potion, il [ce dernier] assène de boire un corbeau liquide tous les matins, corbeau qu'il devait lui-même chasser à l'arme blanche, habillé en fakir.
Fait-il peur ? Donne-t-il confiance ? C'est par ce stratagème que le thérapeute pensait stimuler Topor, lui redonner envie de réapparaître en public, lui faire aimer son corps, en un mot, trouver son corps beau. Et c'est ce qu'il se passa puisque deux jours et trois nuits après, notre grand malade s'était mis à jouer
de la clarinette avec ses copains et à draguer les minettes. Ca le rassure tant "souffler" -dans la clarinette- puis "être essoufflé" -par les minettes- lui prouvèrent qu'il corquait la vie à pleines dents, comme quoi il y a toujours chez les êtres repoussants, un bonheur criant qui
opère derrière l'apparente désinvolture. "Pourquoi tu continues à marcher vite, Topor ? Tu n'as plus rien de laid
"parce que tu es regardable !". Comme préambule, soigne tes habits. En fakir autrefois, tu rayonnas ! Souviens-t'en ! Mais, avec le poids des jours et la force de l'habitude qui nous reprend comme un aimant,
c'est selon... Tout est dans son regard, giguenard, qui fait peur aux enfants en faisant d'eux des vieilles dames. Son maître à penser finit par émettre l'hypothèse
qu'il se fout peut-être du monde et qu'il a bien raison : là se joue une liberté franche, une marque indéniable d'autonomie qui signait la fin de leurs entrevues. Le médecin dévora le soir même trois kilos
de charcuteries à lui tout seul. Son apétit est la preuve que la laideur de Topor est incurable et surtout contagieuse tant l'homme à la blouse blanche finit par faire péter tous ses boutons. Ce n'était pas le seul vêtement dont il ne pouvait plus se
servir mais quatre ou cinq ! Sinon , face à son désespoir grandissant, il avait trouvé une occupation qui le calmait : comme Topor, il joua de la clarinette mais

aussi du piano. Il adore brailler "voici

un accident de travail !", "mon corps est devenu une erreur médicale !" lâchait-il à qui voulait bien l'entendre sans se boucher les oreilles. Bref, le docteur n'allait pas
bien ! Depuis son infarctus, ce n'est plus le même il croit toujours qu'il va "y
passer". Déjà, il s'est remis à la clarinette. Mais il ne peut en faire plus d'une minute sans devenir rouge comme un verre de vin à ras bord. Sa sagesse devrait le pousser à ne plus succomber à cette soif
forcée. Il s'en fout. Tout ce qui compte, c'est de s'en remettre totalement à son instinct. L'alcoolisme qui le guettait, jusque là, ne tarda pas à lui faire faire la tournée des bars. Il était horrible à voir. Triste spectacle. Homme de peu de retenue, il fut vite méprisé et haï. Et comme à chaque fois qu'il entrait dans un nouvel établissement, tout
a changé depuis son arrivée : le patron, la clientèle : on eût dit que tout fanait sur son passage. Grand, très moustachu et incroyablement ventripotent, il était devenu plus exécrable que Topor la première fois qu'il l'avait vu.

"Il dégringole" de Céline CORNAYRE
stimulé par un demi-texte de Angeline LAUNAY
Extensions de Céline CORNAYRE
Le demi-texte (partie 2)
d'Angeline LAUNAY
Il dégringole de son monde à sa manière. S'il peut, il oublie de faire
sa lessive. Il est déjà bien assez lessivé comme ça. Il se moque de ses amis. " vous n'avez qu'à boire un grand verre d'eau! "
leur dit-il. Alors ils s'en vont et en viennent parfois aux mains, c'est selon... En fait, il passe son temps à jouer
et à parier sur un cheval jamais gagnant. Il est charismatique malgré lui. Son regard, mine de rien, transperce l'autre et son charme
fait le reste. Pourtant, il ne souhaite qu'une chose : reprendre le golf miniature. " Tu me regardes " lui a demandé une fille dans un bar. Il a répondu :
" sûrement pas, t'as la tronche criblée de boutons! " puis " oh pardon! C'était pour rire! ". En humour, on fait mieux. Mais ça a marché ! Il parle ou se tait
c'est selon, mais il ne laisse jamais indifférent. De son allure tue mouche ou qui n'a l'air de rien... On se dit
qu'un bon détergent lui serait nécessaire. Ou l'amour, peut être. Sinon, il va finir par perdre la raison... L'autre jour, il a engouffré un plat
de boeuf bouilli aux spaghettis trop longs pour être avalés sans un poulet légendaire. Ce n'est pas un poulet qu'il faut lui
servir ", dirait sa mère ! Si celle-ci le voyait dans cet état, il n'y pense même pas, il file voir ce qu'il reste au frigo ! Il joue
aussi du violon, c'est un romantique. Il égrène sa musique et se concentre sur le sabre de mon père " ou le " bouillant d'Achille " Ça lui va
vraiment pas le célibat, la solitude, le mal du siècle, la perte de l' homme. Il a perdu l'appétit. C'est dire... Mais ça va
c'est pas grave, se dit-il pour s'autocensurer. Son monde a dégringolé quand il a su qu'il ne pourrait plus exercer son métier. C'est une mise à la retraite
anticipée. Ses trimestres en trop ont eu raison de sa volonté. Qu'importe! Il ira retrouver au bistro ses potes. Il paraît que tout
y est, des fléchettes au vieux juke-box écaillé, l'ambiance, j'en passe et des meilleures. Ben tiens...

Mieux vaut s'entendre dire ça que d'être sourd, non ?!

 
Les textes présentés ci-dessus sont sous la responsabilité de leur auteur. Ils sont quasiment le fruit brut qui a été cueilli en fin de séance... sans filet !
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