SAMEDI 7 Décembre 2013
de 14h00 à 19h00

dans le cadre du cycle
"J'écris comme d'autres peignent"

Animation : Régis MOULU

Thème : Parcourir les chemins extra-ordinaires de l'esprit (Le Gréco)

Au cours de cette nouvelle séance, il s'agira de donner l'impression que notre écrit est sublimé. Ainsi, partant d'éléments concrets, il aura gagné une dimension verticale, à savoir une portée symbolique.

A ce sujet, Domenikos Theotikópoulos (Le Gréco) justifierait cette démarche en argumentant que cette opération est nécessaire puisque « ici-bas, rien n'est stable » !

Remarque : au-delà de la contrainte formelle (thème), le sujet suivant a été énoncé en début de séance : "écrire un texte qui intègre ces 10 mots : aboutissement, envoûtement, farine, jument, morsure, olive, pince, osseux, rester coi/coite et séculaire".
Pour stimuler et renforcer l'écriture et les idées de chacun, un support a été distribué en début de séance... Cool !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ci-après quelques textes produits durant la séance, notamment (dans l'ordre):


- "Beaux-laids et laids-beaux" de Régis MOULU

- "Rosalinda" de Janine NOWAK

- "L'équipage" de Marie-Odile GUIGNON

- "Instants de vie" de Nadine CHEVALLIER

 


"Beaux-laids et laids-beaux" de Régis MOULU, animateur de l'atelier


Trois petites femmes osseuses
sur trois chaises perchées,
yeux d'olive, boules de cassis et regard de fraise associés
s'orientaient vers la scène
qui, sur la grand-place, se déroulait.

Une tenue mi-jument – en bas – et mi-livarot – en haut –
habillait le comédien qui performait.
Farine sur les mains, gants blancs improvisés,
l'homme était prêt à agir,
déjà agissait.

Conte moderne, s'il en est,
ou quand les morsures de la vie
nous apprennent à fuir ou à se délecter !

Voilà, en tout cas, à quoi, ici-bas,
les trois petites admiratrices allaient assister…
« Et maintenant le moment privilégié
de l'envoûtement,
décroisez vos mains s'il vous plait,
et ancrez profondément vos pieds,
vous allez vous transformer
sans en avoir l'air,
sans même bouger ! »

Des mots furent alors proférés
comme l'on jette des sorts
ou du pain aux cygnes qui, vers soi,
convergent avec majesté.
« (grosse voix, accent turc) Les beaux, les laids,
les laids-beaux comme les beaux-laids
ont tous un beau cerveau
et un cervelet laid
ou un cerveau laid
avec un cervelet beau,
bref, laid à l'extérieur
ou beau à l'intérieur,
beau à l'extérieur de l'intérieur
ou laid à l'intérieur de l'intérieur
et autres possibilités,
sur cette question, laissons les fous
se disputer !
Action, réactions
action, réactions,
action, réactions,
à vous d'œuvrer,
votre compte est bon,
les jeux sont faits ! »

Force est de constater
que le ciel avait comme changé de couleurs,
traînées d'alcool à l'appui
ou auréoles d'Ajax-vitres grande-performance-haute-qualité-à-volonté !
Les oiseaux volèrent un temps, les pattes devant
et le bec derrière,
sans se cogner aux astres bas.
Puis, comme une page que l'on tourne,
tous ces caractères d'imprimerie disparurent,
l'horizon devint blanc,
un marbre rare vierge de toute veine ;
et chacun sentit comme des burins remplacer ses doigts,
de quoi en rester coi,
et ce fut le cas.

Toujours est-il
que tout le monde avait vieilli,
véridique !
notamment nos trois petites chéries
qui se trouvèrent un peu plus rabougries,
si desséchées qu'à présent
elles se confondaient avec leurs chaises
tant elles ressemblaient à
trois stalagmites meringuées.

Ce 3+3 dégageait le charme qu'a une maquette
faite d'allumettes,
les admiratrices étaient devenues admirables,
des Iphones crépitèrent :
les paroles de l'artiste avaient bel et bien créé
une œuvre d'art
dont la renommée sera séculaire,
n'était-ce pas là,
pour ces trois femmes que la banalité guettait
une prouesse inescomptée,
un aboutissement rêvé ?

Pendant ce temps,
l'acteur perdit son bas de jument,
laissant apparaître deux jambes laiteuses
qui se terminaient chacune dans un sabot
… qui prit l'apparence d'un bocal en verre.

Comme poussées par une confiance en elles recouvrée,
les trois belles que les doigts désormais démangeaient
se demandèrent :
« Mais quoi graver ? (gravement) quoi graver ? »,
un message sur l'horizon serait du meilleur effet,
« aussi ce témoignage longue portée
pourrait être un proverbe ! »
s'exclamèrent-elles
sur un ton enjoué
« comme une maxime
poussée au maximum
qu'un être humain puisse supporter,
puis colporter ! »

Elles prirent alors leur courage à six mains
pour se lancer en direction de l'éternité.

Le comédien qui en pinçait pour elles
s'associa à leur destinée
en déclamant gravement :

« Six mains jointes,
six mains levées, donneront
six trous dans le ciel,
six passages secrets
qui sont autant de chances,
pour les hommes, d'espérer ! »

Et les trois petites ingénues comprirent
qu'il n'y avait rien de précis
à formuler,

donc adieu proverbe
et bonjour au mystère
capable de nous stimuler !

 

"Rosalinda" de Janine NOWAK

Dehors, il fait un froid de gueux.
Un homme, dont la trogne enluminée pourrait servir de publicité à une marque de liqueur, traverse, d’un pas tanguant,  la place aux arbres séculaires, et entre dans le débit de boissons.
Je pénètre à mon tour dans l’établissement et choisis un guéridon dans un coin discret, avec vue sur toute la salle.
L’individu est attablé près d’une fenêtre, avec devant lui, un ballon de rouge, déjà bien entamé. Il fixe son verre sans le voir, le regard perdu dans le vide.
Je l’observe discrètement et j’essaie de retrouver dans cet être aujourd’hui disgracié, le visage du jeune homme actif, volontaire et fougueux qu’il fut jadis.
Sous les traits boursouflés, abîmés par l’alcool, on sent encore en lui, quelque chose de sauvage, de presque primitif.
Vingt-cinq ans. Vingt-cinq années se sont écoulées depuis l’évènement. Vingt-cinq ans aussi, que je ne suis pas revenu au village.
Je me souviens.
Les gazettes de l’époque avaient titré : «  L’affaire de la jument ».
Tout avait commencé un soir d’hiver, un soir glacial comme aujourd’hui.
Dans le village vivaient deux familles qui se haïssaient depuis des générations. Le motif de cette hargne était la classique querelle de paysan : jadis, l’ancêtre de l’un avait accusé l’ancêtre de l’autre de lui avoir chipé un bout de terrain.
Vincent – c’est le nom du pochard que j’examine aujourd’hui – était le fils de la maisonnée spoliée. Il travaillait à la modeste ferme paternelle, abattant avec ardeur et enthousiasme une tâche colossale. Les autres membres de la famille – hormis le père – étaient des femmes, sa mère et ses trois sœurs ; elles soignaient la volaille et s’occupaient du potager.
Deux hectares plus loin, une autre exploitation abritait un couple avec ses deux enfants, garçon et fille.
Non, je ne vais pas relater la romance de Roméo et Juliette.
Le drame en question n’a rien à voir avec une histoire d’amour ou d’envoûtement.
C’est plus obscur, plus sordide.
Cet autre fermier, était fortuné, lui, et employait un personnel important. Il n’avait rien du patron paternaliste ; il était plutôt du genre féodal.
La taille haute, une stature osseuse, un nez en bec d’aigle, des yeux d’un noir d’olive qui vous fixaient avec dédain. Trop sévère, il n’était guère aimé. Les employés sous ses ordres le redoutaient, et même ses proches le craignaient. Avec lui, tout le monde filait doux.
D’une ambition démesurée, il avait un jour décidé d’agrandir encore son exploitation. Pour ce faire, son intention était d’absorber en priorité les terrains des propriétaires d’en face, qu’il considérait comme de méprisables miséreux.
Il avait, à maintes reprises,  proposé le rachat de leurs terres. Sans succès car les parents de Vincent n’avaient nullement l’intention de vendre, et surtout pas au « Seigneur » (c’était le surnom donné au riche fermier, par dérision), dont les aïeux étaient justement soupçonnés de s’être octroyés frauduleusement quelques parcelles au détriment de leur famille.
Comme on l’imagine, les rapports entre les deux clans étaient tendus. Mais chacun travaillait dans son coin, ignorant l’autre, et tout se passait bien.
Ce fameux soir, donc, on ne sait comment, la jument que possédait Vincent s’échappa de l’écurie. On la retrouva dans la cour du « Seigneur » ; celui-ci menait grand tapage : sa fille geignait en exhibant une morsure. Et la dite morsure, aurait été faite par la jument de Vincent, qu’il estimait, bien évidemment, enragée.
Aussi, allant chercher son fusil, le « Seigneur » fit éclater sur le champ la tête de l’animal.
Prévenu, Vincent se précipita sur les lieux. Il aimait beaucoup sa Rosalinda. Il l’avait reçue à peine sevrée, en cadeau pour sa communion. Cette belle pouliche était son amie. Et découvrir cette pauvre bête, allongée morte sur le pavé, fut pour lui une souffrance intolérable ; c’était comme si une pince lui tenaillait le cœur.
Il rentra à la ferme, le regard fou, le visage blême. Il ne desserra pas les dents pendant des semaines, travaillant avec une rage de Titan.
Quelques mois plus tard, le bruit courut que la morsure dont avait été victime la fille du « Seigneur », avait, en réalité, été faite par un des propres chevaux de son père.
C’est un des ouvriers-agricoles qui, après avoir été licencié à la suite d’un vol qu’il avait, d’ailleurs, toujours nié, avait fait cet aveu.
Occupé à l’écurie au moment des faits, il avait assisté à l’accident. Puis il avait vu le fils de la maison s’éclipser en cachette pour revenir plus tard, en compagnie de la jument de Vincent.
C’était donc un coup monté de toute pièce !
Devant cette révélation, Vincent resta silencieux, impénétrable.
On ne put deviner ce qu’il pensait et si une idée de revanche n’allait pas germer dans sa tête.
Toujours est-il, qu’en ce temps là, dans ces campagnes reculées où seule régnait la loi du Talion, il fallait pour laver une offense, payer le prix du sang…
Les semaines, les mois passèrent. Presque une année.
Un jour, on apprit que le « Seigneur » et tous les membres de sa famille venaient de mourir, victimes d’un empoisonnement.
La farine, utilisée au domaine pour la fabrication du pain des patrons, avait été mêlée à de la mort-aux-rats.
Hé oui, il y avait le « pain des patrons » pour qui on employait une farine si fine, si blanche, si légère … alors que le personnel se contentait d’ingrédients plus rustiques.
On ne sut jamais comment la mort-aux rats-avait échoué dans cet aliment.
On soupçonna Vincent, bien évidemment. L’histoire de la jument refit surface. N’était-ce pas l’aboutissement d’une vengeance qu’il ruminait depuis si longtemps ?
On ne put jamais rien prouver.
Mais c’est à cette époque que Vincent devint bizarre.
Lui si sobre, se mit à boire.
Lui si soigné, se négligea.
Lui si travailleur, se laissa aller.
Ses parents sont morts peu de temps après.
Ses sœurs se sont mariées et ont quitté la maison
Depuis, il parle tout seul ; parfois, il ricane comme un dément.
Il vivote, toujours dans sa ferme, mal entretenue.
Et moi, moi qui avais mis le feu aux poudres en révélant la véritable histoire de la morsure, après mon licenciement injuste, je me demande aujourd’hui, s’il n’aurait pas été plus judicieux de rester coi.

 

 

"L'équipage" de Marie-Odile GUIGNON


Une ville s'étalait dans un paysage bleu et vert. Elle s'étirait en essayant d'atteindre un ciel couvert de nuages gris acier ourlés d'orangé.
Le ciel et la terre s'attirent comme des amants aimantés par l'amour des fusions. Derrière les masses sombres, les mystères se dissimulent.
Le cavalier mit pied à terre près de sa monture : une jument blanche à la crinière éclatante. Ils se frayèrent un passage entre les arbres tordus et s'approchèrent d'une petite auberge rouge, sans doute pour s'y restaurer et y passer la nuit.
Le sommeil répare les morsures de l'errance causées par la recherche des mondes oubliés.
L'essence des choses se respire quand l'esprit neuf émerge de l'envoûtement des yeux clos.
Le lendemain, la rosée matinale avait saupoudré une fine couche de farine gelée sur la campagne qui scintillait sous les rayons naissants du soleil.
Reprenant son trajet, le cavalier chevauchait hardiment entre les pierres de la sente, faisant corps avec l'animal.
Au firmament, dans un silence religieux, des angelots battaient des ailes, joyeusement, en éparpillant quelques plumes fanées.
Subitement, un cri strident raisonna dans l'air ! Surpris et apeurés, les petits anges replièrent leurs ailes surs leurs oreilles et chutèrent sur le sol bloquant le chemin devant le cavalier et sa bête.
Un morceau de paradis tombé sur terre !
Cela mérite une halte !
L'homme en reste coi !
L'espace d'un instant il comprit qu'il pourrait toucher en même temps le ciel et la terre ! ...
L'aboutissement de sa quête ne pouvait tout de même pas se résumer à cet accident de la circulation.
On ne peut pas se fier à une fausse note qui coupe les ailes.
La raison le fit descendre pour aider ces anges déchus à se remettre de leurs émotions. Quelques plumes philosophèrent sur la condition humaine et l'angélisme.
L'homme inscrit quelques pensées sur son carnet de voyage.
Les séraphins reprirent leurs esprits et s'évaporèrent... Sauf UN ! : Le bout de ses ailes s'était noirci au contact de la terre... Car... Dans sa conscience avait jailli l'envie de voyager ici-bas. Il s'installa sur les poils soyeux de la jument, priant le cavalier de l'accepter comme passager.
Ainsi le trio s'en fut randonner à travers bois et forêts séculaires,..
Ils contournèrent champs cultivés de blé, de maïs, de soja...
Longèrent des plantations de canne à sucre, des palmeraies destinées à la fabrication de l'huile de palme qui concurrence l'huile d'olive...
Ils traversèrent de vastes déserts...
Errèrent dans des étendues de ruines parsemées de gisements osseux...
Ils suivirent les contorsions des océans...
Se perdirent pour se retrouver dans les steppes glacées...
Ils se dispersèrent dans les méandres des grandes vallées...
Quadrillèrent des rues encombrées de véhicules ...
L'angelot ravissait de plénitude. Ses petites ailes joliment bordées d'un liseré noir prenaient des reflets ocrés comme ses yeux. Il admirait la beauté de la nature et l'intelligence humaine capable de construire les magnifiques gratte-ciel des métropoles contemporaines qui reflètent les lumières pour confondre l'espace.

L'homme s'étonnait de tant d'admiration de la part d'un être qui connaissait la vie paradisiaque. Lui qui mûrissait depuis de longue date ce pèlerinage autour du monde pour découvrir un éden de sérénité.

La jument rythmait de son pas l'expérience de ses deux passagers. Humer les odeurs, éviter les écueils constituaient sa fiche de route. De temps en temps quelques crins s'échappaient de sa chevelure dorsale semant les signes de son passage. Cela lui permettait de tisser des liens avec les lieux.

Ainsi, en explorateurs conscients ils suivaient le cours des parcours balisés ou ceux loin des sentiers battus. L'intérêt des découvertes oblige d'aller de l'avant pour éviter de tourner en rond.

Je ne sais pas si les épisodes vécus par ce petit groupe hétéroclite vous intriguent ?... Il vous manque des détails, je le sais... Quelques événements à développer... Des couleurs d'aventures à décrire... Ce récit n'est qu'une brève ébauche...

Un cavalier - une jument - un angelot...

Pour ma part, j'ai fixé l’esquisse de leurs portraits avec une pince à dessin sur le fil tendu de mes histoires, juste au-dessus de mon bureau.


"Instants de vie" de Nadine CHEVALLIER


"Meunier tu dors, ton moulin, ton moulin va trop vite,
Meunier tu dors, ton moulin, ton moulin va trop fort ...
On allait au moulin porter le blé. Ma mère me disait toujours "Remue toi donc !" ...
On attelait la jument, je saurais plus le faire à présent, je suis trop vieille...
On rapportait la farine pour faire le pain. C'était pendant la guerre. A la campagne on manquait pas trop... "
Elle s'est endormie après ces paroles, la tête en arrière sur le dossier du fauteuil, ses mains aux doigts noueux posées sagement sur un châle plié sur ses jambes.
Face à elle, Juliette, assise, dessine aux crayons de couleurs dans un grand carnet.
Sur la page ouverte vit cette vieille femme dont la mémoire séculaire s'éveille par instant à l'écoute d'une chanson enfantine, puis retourne à l'oubli.

Dans cette salle, des fauteuils de cuir jaune accueillent une dizaine de personnes.
Un gros homme aux sourcils broussailleux cueille des olives dans un sachet en plastique et en crache les noyaux sur ses genoux.
Une femme aux longs cheveux retenus par un élastique, penchée sur ses pieds, tente maladroitement d'enlever ses chaussettes.
Une autre tricote avec ardeur une longue écharpe multicolore.
Un homme maigre entre, cherchant un fauteuil libre. Dans sa main droite qui n'a que deux doigts osseux telle une pince, il tient un journal derrière lequel il disparaît dès qu'il est assis.
Sur le grand écran de la télévision murale, des acteurs s'agitent, des animaux courent sous les yeux fixes de trois femmes demi-allongées dans des fauteuils roulants. Y comprennent-elles quelque chose ou subissent-elles l'envoûtement des images et des sons ?
On peut rester coi quand on arrive dans cette salle pour la première fois. On peut se demander :  "Est-ce là l'aboutissement de la vie ?"

Juliette a fait des portraits de  toutes ces personnes. Elle a pris le temps de leur parler mais surtout de les écouter.
Car  pendant qu'elle dessine, les gens parlent.
Son silence bienveillant accueille la parole de l'autre, les gens se racontent, les gens se souviennent.

Dans ces corps fatigués, handicapés, traumatisés par les morsures de la vie, même si la raison s'égare sur des passages de traverse, même si la conscience va et vient au gré de marées insoupçonnées, l'être est là, en éveil, sur les chemins extraordinaires de l'esprit.
Sur ses dessins, autour des visages, Juliette écrit les mots de chacun, les maux de chacun.
Elle peut vous le dire :
"La vie est là aussi"

Les textes présentés ci-dessus sont sous la responsabilité de leur auteur. Ils sont quasiment le fruit brut qui a été cueilli en fin de séance... sans filet !
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