SAMEDI 8 JANVIER 2011
de 14h00 à 19h00

dans le cadre du cycle
"Le monologue du plaisantin"

Animation : Régis MOULU

Comédienne présente :
Ambre GOLLUT

Auteur invité :
Henri GRUVMAN

Thème :

Mots inventés et autres nouveautés


Cette séance sera consacrée à un travail précis sur le mot. Dans notre texte à écrire, les mots seront singuliers et auront une puissance qui permettra néologismes avec d'ingénieuses suffixations et préfixations…

Remarque : au-delà de la contrainte formelle (thème), le sujet suivant a été énoncé en début de séance : Ecrire une incantation (paroles magiques prononcées pour obtenir un effet surnaturel) ; elle sera portée par qui vous voulez, pourra être sérieuse ou déjantée

Pour stimuler et renforcer l'écriture et les idées de chacun, un support contenant notamment tous les préfixes et tous les suffixes a été distribué...

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ci-après quelques textes produits durant la séance, notamment (dans l'ordre):

- "Rêve incanté à mon père disparu" de Fabienne SENNEVILLE

- "Incantation... exhortation" de Nadine CHEVALLIER

- "Gloire à Osiris" de Janine NOWAK

- "Sainte Verge" de Esther L.



Ambre GOLLUT interprétant un texte à peine refroidi...
(coll. Janine NOWAK)


"Rêve incanté à mon père disparu" de Fabienne SENNEVILLE


"Ô père, Ô vieillesse ennemie ! "
Bon tu n'étais pas vieurichon pourtant…
Juste un peu épicurion.
" Ô père, si tu m'oyais ! "
Tu sais que je t'ai visionné dans mes rêves…
T'étais malade déjà mais c'était bon ; t'as pas idée !
Te sentir là, tout près de moi, ta fillotte…
Et puis je t'ai vu aussi sur une motovroum qui chatouillait le plafond du ciel ; je t'ai suivi, tu me souriais, tu allais vite dans le vent du temps et je me suis réveillée... spationnément.
Tu pourrais me dire ce qui me frictionne et ce qui frigeole en moi ?!
" Ô père, entends moi, Ô vieil amichoux qui plante des choux pour sa Fabychoux. "
Si tu pouvais accélérer le templier, mon horloge s'en irait bon train et je n'aurais plus peur de rin.
Tu es un peu mon théo-Dieu, mon épi-terre. Déjà Dieu et Père sur terre !
T'es tu déjà dit que tu pouvais m'auto-manquer ? Et à ma pédo-fille qui se souvient par interminence que tu étais drolatiquement clown.
" Ô père redescends par le toboggan de la vie,
Celui qui scie mon cœur,
N'aie pas peur,
C'est l'heure. "
Nous partirons, Ô mon père, dans mon extra-vion,
Nous parcourrons l'hyper-ciel à grande vision,
Dans ce vide cosmétique absolutionnel
Dans cet air fétide et superfitionnel
Abordant les peuritudes et les pleuritudes.
A tes côtés, plus rien ne peut m'arriver
" Ô père, ne fais pas de grandes fleuritudes
Je pense que trop n'en faut donner.
Entends et écoute
Je m'en vais aller te trouver dans un rêve
Pour te toucher, te respirer, t'embrassouiller.
L'envol de la mouette est un volcan d'amour
Qui me rapproche de toi à petits paspounets.
Tu es l'un des doigts de ma main coupée,
Tu es l'une des griffes de ma rose meurtrie.
" Ô père dessine-moi un Mouton-Cadet,
Ne bois plus, point n'en faut. Flétris…
Absurdément, tu nous délasses
De nos liasses mollement liées
Et volagement nous mordons nos lianes
Décuplées et violacées outrageusement.

Au fait, j'aime toujours l'ananas…

Papa, petit patapon,
N'en finissons pas de nous causer
La cause de nos effets
Et répartissons-nous nos élans
Rapidement tant qu'on s'aime.
Absolutement éternel.
J'vais faire une p'tite vaisselle !
A cette nuit…
Bychoux.

 

"Incantation... exhortation" de Nadine CHEVALLIER


Ma petite cerviole, au boulot !
En avant ma neuronaille !
Debout la méningerie !
En marche mes céphalo-pistons !

Autolancez l'électro-réflexion...
Décrassez les liaisons ambinervales...
Tous sur le pont ! Erythro-alerte !
Réaction... action !

Que cette blancharde page se couvre de cabalistiques signes à myriapodes boucles, de rondelettes lettres, d'exclamatives ponctuations , d'un foisonnage de néo-mots !

Que cette gribouillée soit lecturable avant la termitude de la 185ème heure deux mille onze !
A moi, les géo, les méso, les sub et les ortho !
A l'attaque, les quinque, les micro et les bibli !
Tous ensemble, les hexa, les octo, les méga !
De l'air les aéro, les broncho !

Acrovision et poudre de perlimpinpin ! Pin, pon !
Que l'ultra-défi soit relevé !
Qu'un extra-texte soit trouvé !
Que cette écriture rigolue - rigolupas ? - fasse chauffer les zygosympathiques...
zygomathématiques... zygorigolos de mes co-écriturants ici rassemblés...

C'est pas gagné !...



"Gloire à Osiris" de Janine NOWAK


Oh, Dieu OSIRIS
,
Tu es osirisistible !
Et toi, déesse Isis,
Tes yeux sont deux Iris !

Je suis né lointement d'ici,
Au fin fond des steppes de Sibérie.
Mon Grand-Père - mon papy russe -
Etait dresseur de puces.

Nous voyageâmes longuetemps, par monts et par vaux.
Comme le monde était beau !
Et c'est, sur les bordurages du Nil,
Que nous échouâmes, un jour d'Avril.

Nos Dieux étaient tout autres
Que les vôtres.
Je découvris le Boeuf Apis ;
Chez nous, ce sont les vaches qui sont… à pis !
Et puis le Faucon Horus ;
Nom bien agréable, pour nous autres… Russes !
Et enfin Amon RÂ.
Ah, que j'aime cette divinité là !

Je ne reniais pourtant pas mes Dieux,
Mais j'incorfustibilisais ceux de l'Egypte à ceux de mes aïeux.
C'est ainsi qu'indifféremment,
Je prie Odin, fréquemment,
Tout en sollicitant à corps et à cris,
Les faveurs du Chacal Anubis.

Cet accumoncelage de divinités,
M'a permis d'avancer.
Je fis tant et si bien,
Que Grand Prêtre, je devins.

A présent, sous la voûte des cieux,
Me voici devenu agagavieux.
Mais je suis demeuré le Grand Sage,
Celui qui a son image
Sous la forme d'une statue,
Dans le Temple Gérimaü.

Ces actions de grâces, Oh Osiris,
C'est à toi que je les dédie.
Oui, toi, toi, sans qui, je serais resté un incorrigible corniguedouille
Parmi les corniguedouilles.
Tu as su m'inspirer la mansuétude,
L'humanitude,
La clémencitude,
La sincéritude,
La sérieusitude,
La scrupulitude,
Le sérénitude,
Et la désintérétitude pour les choses bassement matérielles.

Grâce à toi, Osiris,
Je suis sans vices.
Et je trouve mes semblables intéressants
Et oh combien bouleversifiants !
Je me suis mis à les apprécier,
J'aime leurs défauts et leurs qualités.

Mon âme est en paix.
La cadavéreuse peut approcher.
Oui, le Styx, sans appréhension, je m'apprête à traverser,
Et aucun Cerbère ne pourra m'arrêter !

OSIRIS ! Me voici !


Attention les enfants, le texte qui suit n'est pas pour vous mais pour vos parents qui vous diront si vos oreilles doivent détourner leurs yeux afin de préserver votre douce naïveté !

"Sainte Verge" de Esther L.

[En position d'invocation ou de prière]
Viagratum Sanctum
Homo erectus invocate
Ce soirus, bombasse atomicas, sabrinas petit-cus-bien-fermus, venus voir prépuce. Hmmm
Necesitare potitus magicus [...] s'il te plaît !

Primerus.
Haleinus focus vade retro. Abracadabra, Hollywood chewing gum fraîcheur de vivre benvenuto.

Deuxius.
Bibendum Obélix disparitum. Abdominalus malus virilus apparitum.

Tercius.
Preliminare abreggiare. Hein, gagnus du tempus comme ça !

Quatrus.
Vergus minus cambiare mégalopénis omnipotente !!!!

Cinqus.
Baobab durus comme de la pierrus... [avec un sourire pervers] ET maxichrono-endurantus.

Sissus.
Justementus, très contentus si suce !

Septus.
Manix idéfix quitatis : [sur un ton révolutionnaire] liquidum seminalum libertatum !!!!

Octopus.
Utérus s'époumonus : "JESUS !!!"

Terminus.
Phallus kapoutus, vénus prendre le bus !

Bonus.
Tranquilos, cigarillos. Quand Bobonum rentrum, vaissellus preservatus.

Hymen !

Les textes présentés ci-dessus sont sous la responsabilité de leur auteur. Ils sont quasiment le fruit brut qui a été cueilli en fin de séance... sans filet !
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