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Ce recueil revient à nous faire vivre une forte expérience où la matière brute et suggestive du rêve permet d'investir tous les plis de l'âme, ce qui, par résonance, charrie aussi nos plus riches matériaux mythologiques §§

 

... Quelques démons en profitent, d'ailleurs, pour émerger, en toute liberté…

 

 

 

Voilà c’est dit, le poète nous offre un recueil jouissif où le lecteur notera, en plus, un appétit burlesque des mots tant esprit et équivoques agrémenteront joyeusement le propos.

 

 

 

 

 

Bien sûr, il faut lire son préambule qui, par ses explications aussi pointues que novatrices pour la démarche poétique, nous précipite bénéfiquement hors des sentiers battus.

 

L'auteur nous y révèle, d'ailleurs, ceci :

"après examen, je constate que tous ces rêves extériorisés, pour ne pas dire « exhumés », s'arrogent au bout du compte une dimension mythique. Ce qui me/nous fonde, par conséquent, ressort.

 

Autrement dit, s'est constitué comme un regroupement de personnages (famille, amis, amours, relations professionnelles, artistes référents…) et d'objets à valeur symbolique, avec une assise, parfois même, archétypale. Ainsi, peurs profondes et désirs virulents se heurtent positivement, dans la mesure où ils réaniment nos vies dès lors qu'on les regarde au ras de leurs enjeux

 

[...]. Et finalement, au-delà de ces écrits très intimes par nature, mais très ouverts car fondamentalement humains et métapsychiques, chacun y trouvera les mêmes ingrédients transpersonnels qui font battre son cœur et s'épancher son âme.

Mieux : s'y ajoutent nos démons que l'on cache habituellement "...


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Trois poésies extraites de...

Le muscle du rêve

 

 

 

Le madrier d'un rêve

 

Par son immensité, la prairie céleste
émacie mon visage
et fait de mes yeux des arrosoirs :
à ma première larme
se relancera le cycle de l'eau.

Bien éduqué, je confiai ensuite
mon cœur regonflé
au premier agité que je croisai
pour qu'il s'en fasse un coussin,
dans sa mousse, j'avais glissé mon âme
comme on poste
un courrier que l'on enveloppe
de toute son affection.

Alors, il lui tarda de regarder
son intérieur,
là où l'embryon angélique de ma pensée
n'est plus ce chat huant
que l'on voit passer et repasser
sous les fenêtres allumées,
solitaire et râlant,
j'aurais, d'ailleurs, quantité
de preuves indicibles à ajouter…

– mais, bon sang, tu viens !
surtout maintenant qu'il est démontré
qu'on peut habiter partout,
notamment en l'Autre.

 

 

 

Propriétaires et propriétés
(épisode 2)

 

Confusément, un village
nous ouvre son nid ;

en réjouies hématies,
nous parcourons avidement
ses artères et recoins
dont l'intimité favorisa, naguère,
d'abondantes pisses
trahissant moult bières glorieuses.

Silence dilaté.
Silence frelaté.
Silence avant tout.

 

Caresser de son onde
une rue et ses habitants
ne donne que plus d'épaisseur
à la peinture de nos vies
jusqu'au moment où
les trous de serrure d'un regard
se portent sur nous,
notre « bonjour » œuvre
comme un passe-partout
sur la femme spectatrice
qui nous introduit chez elle
dans une gesticulation de majorette,
heureuse d'être, depuis peu,
à la retraite.

Son sofa joyeux
tel un sarcophage endimanché
écarte ostensiblement ses accoudoirs
afin de nous avaler :
nous vivons pour la première fois au monde
un « incouchement »,
toujours est-il que nous étions nus
lorsque la hallebarde du jour
javellisa la pièce.

Silence gêné
et sentiment de grâce.

 

Ensuite, le goût racé
d'un excellent café
mit sa langue de serpent
dans nos entrailles,
promesse d'une germination féconde,
à cet instant, la femme fredonne
la mort d'une époque,
avec ses cheveux désordonnés
telle une fine nuisette disjointe.

Silence de recharge.

 

La madeleine de ses lèvres
nous apparaît
toute faite de moelle sculptée,
puis déploie son bal tragique,

et comme cette scène
continue de nous travailler,
je ne saurais dire
lesquels des deux parmi nous trois
furent de licencieux amants

peut-être même des archétypes
pornographiques
que les films spécialisés
n'ont toujours pas perçus
ni exploités.

 

 

Pastel gras

 

Artiste de la vie qui fait de son expression
des tentacules,
tu te meus,
cilles en variant les postures,
apparais sans cesse renouvelée,
évides le futur,
percutes,

pincé par la soudaineté des occurrences,
ton visage de lune,
épais agrume,
se teinte d'un jaune fulminant,

très belle luminescence
que trouent deux yeux catadioptriques,
n'ajoutant que plus de sacre
au beurre offert

jusqu'au moment où
tes graines de chènevis,
ourlées d'un manteau façon « moule »
– tes paupières –,
se détachent de la feuille de chou :

Sélène change de tête.

 

Et voilà que tes prouesses
gymnastes
révolutionnent l'académie du sport,

tes avant-bras,
telles des aiguilles d'horloge référentes
retoquent tout récit,
réaménagent le temps,

ainsi ta verve plastronne
sur les débris
de nos hygiéniques instincts…

Oui, « tu m'excites collectivement » !

… car, avec toi, tout se joue
en « première-dernière »,
ce drame comique
qu'accueillent tous mes organes,

et, à tant rançonner mon âme,
j'en mourrais bien,
de préférence « partiellement »,

a minima, une profitable désincarnation
peut être engagée,

en effet, je me sublime facilement
face à ton silence
qui me travaille et qui m'étripe,
en fait, m'embrasse,
bref, je t'apprécie,

puis, on enfilera chacun
son juste-au-corps, couleur bleu nuit,
envieux de rejoindre
les projecteurs fatigués de la civilisation,
nous folâtrerons,

ainsi se remettra-t-on
un chouïa d'espoir au palpitant,
« rester en action » étant inséminé
au plus profond de notre humoreuse moelle.

 

Enfin, on se criera des mots d'amour
que la poésie filera
en chuchotis de « miel »

confidentiels,

sur des siècles
et des siècles,

un travail d'artisan.

 

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