SAMEDI 8 NOVEMBRE 2008
de 14h00 à 19h00

dans le cadre du cycle
"L'espérance des expériences"

Animation : Régis MOULU

Thème :

Dans un parc de mots rôde la poésie


Imaginez qu'il ne vous est permis d'écrire un texte qu'avec un vocabulaire limité !
L'animateur remettra à chacun une liste de, par exemple, 500 mots (avec noms, verbes, adjectifs, adverbes…), et avec cette seule matière, vous composerez des phrases, puis en les réarticulant, un texte !

Ainsi le but recherché est double : à la fois utiliser des mots qu'on n'a pas toujours l'habitude d'employer (dans notre cas présent, les mots choisis sont trop banaux et peut-être, justement, trop galvaudés ! ) et les associer afin de les faire détoner par contraste ; il faut donc tenter des combinaisons improbables pour trouver d'incongrues trouvailles poétiques !

Matériellement un support évoquant les dits mots rangés par ordre alphabétqiue et leur règle d'emploi a été distribué.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


LA LISTE DES 500 MOTS POSSIBLES est à la fin de cette page...

A savoir que chaque mot pouvait être employé comme on vouleit : les verbes étaient conjugables, d'un nom on pouvait en faire un adjectif, un adverbe, un verbe, etc dans tous les sens. Mots de liaisons, articles etc étaient en accès libre !! Chaque mot pouvait être utilisé plusieurs fois, nulle obligation n'existait quant à l'usage de tous les 500 mots !


Ci-après quelques textes produits durant la séance, notamment (dans l'ordre):

- "Le dîner" de Céline CORNAYRE

- "Absence" d'Angeline LAUNAY

- "Crime gratuit" de Mag LOPEZ

- "République de Pauvres Cornes" de Janine BERNARD

- sans titre de Marie-Odile GUIGNON

- "Poétique de la mouche" par SCRIBUS

- "Vous êtes le chemin de mon âme" de Régis MOULU




"Le dîner" de Céline CORNAYRE


Ce dîner entre amis jusqu'aux ancêtres surnaturel sera.

Le premier homme et la première femme brillent d'humilité. L'amour est à la magie ce que le chocolat est au plaisir.
Pas de vague, juste de la plénitude.
Difficile ?
Pourquoi ?
Le pouvoir du nombril peut être.
Il n'obéit pas à l'œil ni à la volonté, il est pire que tout.

L'émouvant spectacle du père et du fils s'écoute comme un simple silence. La colère de l'écolier fuit en fumée et la dictature de l'argent s'efface en principes. Presque.
Pourquoi ?
La haine du lien, le poids du quotidien, le germe du regret, le cri du cœur, le crime du nombril, c'est sûr.

Déluge de nourritures, terrestres, sensuelles, tour à tour fines et épaisses. Le choc du miel et du bœuf, le mal de mer de la bière, le jaune et le blanc d'œuf qui divorcent, le citron qui guérit, l'oignon qui débride, la patate chaude qui supplante le pouvoir du nombril. Oui.

Dehors, le rouge et l'orange de l'automne concurrencent le froid, le noir et la merde des trottoirs.
A l'intérieur, les ventres rassasiés se regardent. La dent de la femme contre son mari devient béquille. Mi-figue, mi-raisin, la libido force les esprits, les espoirs et les destins. Le bruit des casseroles du passé devient musique sans paroles.
Merci à la glace et au café.

Dîner de folie, prison de joie, maillons flexibles et fermes nombrils s'unissent.

Mais oubliez vos nombrils !
Prenez le fruit du laid pour la racine du beau !
Que le toucher du tonnerre souffle sur les consciences !
Place à la nudité de l'intelligence !
L''important, c'est la rosace, pas le vitriol !

Le complet de l'illusion est un lâche, le vase de la jalousie un enfer, l'envie de vengeance une erreur.
Etre bête.fr grâce à un ordinateur post-moderne, merci bien !

Si l'on peut traduire la pensée de l'âme en poésie, alors traduisez vos nombrils en pensées !
Et saisissez le retour de valeur sans surprise ;
la poésie n'est jamais idiote. Elle est la vie.



"Absence" d'Angeline LAUNAY


Regarde la vague du matin
Soufflant le son des solitudes
Souffrant la source du soudain
Simple silence des sensations
Retrouve le mystère des poissons
Respire le poids du souvenir
Avant, après, arrêt sur instant
Visite du paradis passé
Moitié miel, demi-déluge
Musée sanctuaire
Testament douleur
Mais la nature n'obéit pas à l'œil
Mouche de pierre
Araignée d'argent
Laboratoire idiot
Labyrinthe dangereux
Dont le gardien affamé guide vers l'abîme
L'enfant-tonnerre aux sourcils de cristal
Délicat comme une blessure oubliée
Surnaturel comme un cheval sauvage
Assez ! Le cœur a ses colères,
L'intelligence ses nerfs
Attendre n'efface pas l'automne
Savoir quoi ?
Toucher qui ?
Prends le premier chemin
Sans barrière, secret, désert, nouveau
Choix intérieur effervescent
Personne pour débrider la sandale,
Fatiguer la jambe,
Supplanter le destin
Homme de l'humilité, de l'ivresse et de l'exubérance
Fantôme de l'intimité
Femme du toujours, ancêtre de l'amour
Mère jusqu'au dernier jour
Combien de pommes au dîner, de raisins pour saliver,
De figues des malins plaisirs
Fruits de la vanité
Thérapie de la libido
Dictature du devenir
Jamais jalousie n'a concurrencé l'étendue de l'espoir,
La force ou la folie de l'oiseau noir
Nulle oreille n'a écouté la musique des utopies,
Le bruit de l'alarme, la voix de la conscience
Bois le café
Casse la casserole
Change de chance
Conserve cet habit d'harmonie contre la nudité
Malgré la glace, la fumée, le pouvoir, le principe
Sois l'ami des rêves absolus
L'adversaire courageux des vieilles douleurs
Le centre de l'énigme et l'ange dans sa rosace
Sois le jeu de joie dans le jardin jaune,
Le ciel émouvant, le maillon libre,
Le feu doux qui brille au seuil de la grotte
Pourquoi ici ce cri quotidien ?
Absurde coup de couteau au plus profond du dos
Crime gratuit contre la plénitude
Pardon, pauvre otage d'un monstre froid, lâche et laid,
Plus rouge que blanc, pire serpent que le plancher ait porté
Oui, parfois le vide, le verrou, les ronces, le bâton, la prison
Alors, sauver quelle vision, quelle vérité ?
Voilà ! Saisir son sac.
Ruser.
Etre sourd à tout
Voler une voiture orange.
Voyager peut-être…
S'unir à l'univers
Contact avec la mer infinie
Merci.
Place au rire, au théâtre, au spectacle de la vie
Viens danser dehors,
Déjeuner au festin,
Chercher la lampe,
Traduire la magie.

 

"Crime gratuit" de Mag LOPEZ

Dans les entrailles de la grotte humide, un loup, sauvage et affamé, avait bien besoin de retrouver sa respiration.
Fatigué, glacé jusqu'à la moelle, il attendait que la nature se charge de guérir sa profonde blessure rouge sang, rosace presque émouvante, placée tout contre son ventre aux poils noirs, doux et épais, comme une délicate exubérance, moitié araignée énigmatique et rusée, moitié fleur flexible et sensuelle.
Sans bâton ni béquille pour pouvoir s' appuyer, les tremblements débridés, tout au long de sa colonne, traduisaient la souffrance de ses pauvres vertèbres. Mais nulle thérapie n' aurait pu suffire à effacer l' angoissant souvenir de la réalité.
Immobile dans sa douleur, il conservait en pensée le souvenir de sa femelle, morte sans un cri, sous le couteau tranchant du gardien de cette drôle de prison.
Une pulsion de colère, entre haine et vengeance, supplanta le spectacle de sa femme, étendue, sans vie, au seuil de sa tombe, mystérieux fantôme qu'il n' avait pu sauver !
La tête et le cerveau en effervescence, il cherchait le chemin de sa propre folie, conscient de la vanité du pardon, de l' absurdité de l'absence, disposé à ne jamais lâcher l' essence même ce cet amour absolu.
Dehors, en ce vendredi, l' automne rural crachait ses vapeurs jaune, orange et feu en un festin de fumées et de froid, sous un ciel difficilement bleu.
Depuis leurs trous dans le tronc des arbres, l' abeille et la mouche, otages de leurs origines, regardaient avec ivresse briller le cristal des premières neiges sur les nids vides.
Le soleil, rassasié de lumière, oubliant les schémas du printemps, surveillait en silence la magie de l' hiver proche.
Et le loup courageux, sourd à la plénitude de cette harmonie simple et quotidienne, accomplissait, par hasard, son difficile destin.

Pourquoi le prix du secret est-il source de solitude ?

 

"République de Pauvres Cornes" de Janine BERNARD


- Vitriol moderne ! Pour vous chauffer ! Alors Pauvre Corne, on voyage avec un " y " ou deux LL ?
- Tu surveilles qui Vitriol moderne ? Mes oreilles ou mes béquilles ?
- Je ne surveille pas, j'usine et j'unis. Ce qui est difficile et lâche mais c'est la loi. Bête, délicate mais complète. Obéis !
- Comme abeille j'obéis mais comme fantôme, je voyage avec ou sans " y ". Grotte !
- Grotte pas quand je débride, c'est sauvage.
- Tu ne guériras donc jamais !
- Au vitriol moderne, on ne guérit pas, on efface, on crache, on corrige et soudain, on obéit ! On obéit !
- Au seuil de mes oreilles, appuies toi sur mes béquilles c'est patate de citron !
- La nourriture n'a pas de place au Vitriol Moderne, ne l'oublie pas !
- Grotte ! Je savais pas… Ta rouge poésie brille de tout ton soleil et j'oublie ton oxygène, pardon.
- Supplanter, saisir et accomplir. Voilà le seuil de mon oreille. Et sans regret. Ca ferme le pied d'un rêve et ça ne conserve pas. Dîne ça !
- J'ai trou. Trou d'ivresse, trou de nombril et trou de marteau. Ca me grimpe aux entrailles sans testament, sans rien. Ris pas, Vitriol Moderne; ris pas. J'usine pas merde ! j'usine pas. Un pied dans la tombe et mes deux béquilles en voyage, en voilà une rosace ! Et sans sandale encore !
- Combien ? Comment ? Sans sandale ? Sans cœur et sans colonne ? Tu grimpes là ?
- Je casse, c'est tout. Sans abeille, sans seuil, et sans soleil. Avec LL tout simples. Pas d'épée, pas de verrou, la mer pour voler et me voilà en charge. Absurde.fr, absence.com, fantôme en voyage, rat d'abeille avec ses deux LL. Pas trois. Deux. Comme tout bon mystère qui se vibre.
- Eh ! Vibre pas trop, tu vas unir. Unir le trou et l'araignée. Ca nous farine une abeille et un miel que ça en est rural.
- Rural comme sueur ? C'est pour rire ou pour républiquer ?
- On ne concurrence pas avec la République. Soyons sec. Une voix trois seuils et la pierre ferme C'est la loi Pauvre Corne !
- M'achète pas la corne. C'est la voix du mystère qui me ferme l'ivresse. Je suis vieux et vide et mon " y " crache pas deux LL quand il veut. Alors, sois silence, pas solitude du trou, merde !
- Eh, guéris pas sans vapeur. J'ai la patate qui germe souvent avec ou sans sel, avec ou sans verrou, elle germe quand je le veux ma patate, ça traduit bien mon souvenir.
T'as le vin malin ou quoi ?
- Grotte, j'ai encore pas conscientiser ! C'est le déluge des vertèbres, on peut pas voler, on peut pas retrouver ni le poisson, ni le savon, que la porte de prison, merde !
- Casse pas le soleil avec tes béquilles. Pauvre corne, visite pas mon idiot. Silence !
- Regret, Vitriol Moderne, vache sans mort, sans vengeance, pas de troupe et pas de vacances. A la religion, à la respiration, au cosmos et à l'ancêtre, à l'ancêtre, aisance d'alcool, corne de désert, voilà que je me débride. Le trou voyage, c'est à rire !
- Charge pas l'univers, quand la sève conserve le raisin, la vengeance se ferme. Et on devient sourd, on grimpe, on efface et on obéit ! C'est pas le déluge mais c'est tout comme !
- Ferme pas le verrou, le fruit de mes entrailles est guéri, mais le déluge est encore à la maternité. Pas d'otage et pas de paradis, la vie blessure, beau gant, beau langage et lampe en ruse, poil à l'utéruze !
- T'as la ronce qui se sauve ? Le miel dîne avec la mouche, Pauvre Corne, voyage sans " y " sinon la terre va grimper plus haut que le ciel !
- Supplanter la gymnastique de l'école sans douleur, c'est déjeuner sans larme et sans libido, poil au marteau !
- Marteau ? C'est craché avant Marteau, tu viens de l'accomplir, je l'usine et je l'unis à la justice de la République, je le crache : Marteau, tu viens de l'accomplir, c'est festin !!
- Grotte, j'ai la sueur du rêve et je saisis mon marteau, regrets. Musique de la thérapie quand tu nous tiens !

Vitriol Moderne, j'obéis, chocolat bas.
Sac à salive et sang de schéma.
J'ai la vision du tonnerre et l'oreille du sanctuaire.
La République nous efface tous,
Sans charge et sans change.
Vague trottoir de savon.
Tiède salaire de prison.
La flexible fumée du panier
Nous cherche des serpents dans le musée.
Et si la magie du loup
Supplante la vision du noir marron.
Alors, Vitrioles Modernes,
Et nous, Pauvres Cornes,
Soyons surnaturels,
Avec chaise ou casserole,
La boîte à bouche aura
Le cœur d'une barrière,
Pour fuir.
Folies et dents de lait.
Neige et bière de lampe.
Juste justice de jambe
Et dos d'automne tiède.
Larmes de sensations propres
Ou sensuels tremblements,
L'univers de ma tête
Conserve un vieux tranchant.
Un peu long, peut-être ?
Oui ou………………
Le " non ", auquel vous pensez,
Dans le maillon, je l'ai bien cherché,
Mais poivre à l'oignon !!!
Je l'ai toujours pas retrouvé….

 

sans titre de Marie-Odile GUIGNON


(Méthodologie de ce texte : chaque alinéa comporte en principe 10 mots choisis au hasard dans la liste mise à disposition ! ... Principes... Pensées... Versets...)

Veux-tu devenir le juste chemin de l'humilité, l'alarme de l'envie du jeu consistant de la philosophie ?
Ici, soyons surnaturel, l'étendue de l'excitation de la vie écoute le lent mystère du rire.
Sois assez ferme, la loi du langage dispose d'une force pire qu'un barrière rouge.
Pour guérir la difficile dictature en rosace et supplanter à jamais le choix libre du ciel, écoute ton cœur.
Sur terre, toucher le gardien de la réalité des larmes du quotidien suffit au sanctuaire des douleurs.
Mais, où entre la propre sensation de l'esprit de l'homme, l'envie concurrence le hasard.
Pour pouvoir sauver le monstre de sa prison de jalousie, du choc du savoir germe le secret du labyrinthe.
Alors, si l'angoisse d'un profond déluge souffle la lumière de ton visage, danse avec un déjeuner de chocolat.
Ton âme affamée sur le dos, grimpe jusqu'au soleil du matin, le long du silence des parfums.
Surfer, surveiller, voler et saisir le tonnerre, la tête en visite dans le laboratoire de la république du destin.
Regarder ses pensées sans tremblement et retrouver les trottoirs de l'univers sensuel des pulsions en exil...
L'étendue du livre de la magie efface la colère grâce au spectacle de la vérité simple du soir.
La solitude du rêve brille pour accomplir l'extase de l'exubérance intérieure de l'intelligence, fantôme de l'intimité.
L'arbre aux fruits bleus, dans le froid, fuit la fumée des entrailles de l'abîme sourd et flexible...
Pour corriger l'énigme du cosmos, lâche l'angoisse des blessures de la haine, l'habit de la folie du sang.
Viens oublier le vide dans la grotte, le lieu émouvant et humide de l'illusion sauvage et tiède.
Drôle de lampe que tes deux yeux orange, feu de conscience et fleur de joie d'enfer !
Peux-tu acheter la fatigue de 'ivresse, sans rien vouloir du printemps infini de l'oiseau ?
L'épée de l'erreur glace un cou d'argent et la ruse soudain entre à la racine de la vengeance.
Là, un bâton mince, comme une colonne, guide la sève, salive et salaire du testament relatif.
Le festin jaune, dans le jardin du jour épais place le plaisir au plancher de la plénitude du souvenir.
Encore entier, l'espoir voyage à l'essence du cri de la bouche proche rassasiée d'absolu.
Tombe la voix au seuil de l'univers absurde pour cracher le serpent sec de l'utopie malade.
Malgré tous principes, change de nourriture et de maître ! Estime et conserve la valeur de ta personne.
La vanité moderne porte un nombril noir, l'idiot se mouche avec aisance dans l'alcool.
Combien de pieds pour... La poésie... La musique... l'harmonie... L'araignée... L'origine... Avant... @ www.com ?

 

"Poétique de la mouche" par SCRIBUS


Où est donc passée dans cette sauvage république, la danse extatique de la poésie d'été ?
Un destin émouvant ? Oui, je suis le fils d'une mouche. Je vole la vie sans la saisir.
La pire des nudités, n'est-ce pas la neige des matins bleus ? Et où va donc le blanc quand la neige fond ?
Je voudrais visiter le musée de la salive avec mon amie l'abeille, voir le chaînage argenté des nerfs du cerveau, surfer sur du savon.
L'essentiel est d'avoir un regard intérieur, pouvoir toucher le ciel de sa folie, pour voler ensuite dans une exubérante immobilité.
Rêver d'être un oiseau surnaturel, n'est-ce pas drôle ? Et l'ivresse de porter des sandales vibrantes ? C'est un peu comme…la surprise du fantôme devant sa glace, un peu comme… la libido du tonnerre dans toute sa plénitude !
Me voilà sur le nombril d'une pomme. Soudain, le déluge délicat de mes yeux me réveille. Le rêve d'un oignon qui sue sans doute, des larmes jaunes orangées. Je n'ai jamais pu m'y faire à ces amitiés humides.
Dans le sac du rire, sont emprisonnés l'instant infini de la mort, les pourquoi en exil, la dictature effacée et les regrets relatifs.
Avez-vous lu le testament des oiseaux à la terre ? Véritable plancher de la philosophie, intelligence oxygénée par un paradis naturel, elle martèle au vitriol l'utopie des valeurs et supplante avec force le principe émouvant de la gratuité.
Il suffit de regarder le bœuf, le cheval ou la figue pour sentir l'épaisseur du mystère de la nature. Sauvons donc des profondeurs de la tombe et de l'oubli, la drôlerie printanière du crime poétique !


"Vous êtes le chemin de mon âme" de Régis MOULU

" Voilà le grand jeu absurde qui guérit les âmes amies et traduit les fantômes en justice pour qu'ils redeviennent des personnes agréables " dit-il devant tous !
" Oui, cette médecine douce change la colère en amour, le destin affamé en envie, l'alcool en liqueur, l'idiot en enfant courageux.
Oui, oui, nos bouches peuvent être pour n'importe qui des chaises, nos mains des chevaux accomplis, notre espoir un couteau de cristal.
Supplantons l'automne qui nous blesse, l'araignée de notre quotidien, la casserole humide de nos illusions sourdes ! La solitude est un chien sans barrière, un chocolat en vacances, l'anti-chance par essence, un déluge dans nos cerveaux…
Oui, supplantons l'angoisse, cette farine de l'absence, cette maladie rusée, le nid de la souffrance qui glace.
Et si l'homme rêve d'être un monstre, s'il porte l'espoir patate de se changer en mouche à merde, s'il aime les prisons, s'il prend la justice pour un tonnerre de rires, ou pire, pour le paradis des serpents, oublions cette folie froide, ce très mince destin, cette réalité sans conscience, cette colonne sans moelle qui poivrent ses pensées !

C'est pourquoi aujourd'hui je vous ai attendu avec sueur et tremblements !
Merci d'être venus et de m'écouter encore et toujours. Il faut que nous changions la Terre.

Et j'aimerais encore vous livrer un peu de ma philosophie… Ne pensez pas que je sois dans l'extase de l'exubérance, ou malade des valeurs, ou bien encore dans les entrailles de la vanité. Je suis vous, vous êtes mon ivresse, mon intimité, ma lumière, la magie de mon jardin secret, la salive de mes illusions, le chemin de mon âme. Car nous sommes chacun, l'un pour l'autre le gardien de nos pensées.
Et pour vous, ici et maintenant, une poésie profonde que je pense thérapique.

A l'école des principes,
utopie réaliste ou la chaîne d'un espoir qui usine !

Les cris du déluge cassent le cristal de nos âmes.
Les dents de la colère saisissent les raisins de l'intelligence.
Les abeilles de la bière crachent sur le miel de nos amours.
Les oranges de la prison changent le ventre de notre volonté.
Les pierres de nos douleurs chargent notre libido en fleur.
La nudité de nos verrous grimpe dans le vase de notre vérité.
Les blessures de la prostitution volent la sève de notre estime.
Le café du divorce déjeune avec la république du pardon.
Le désert de nos erreurs cherche les poissons de notre mystère.
La gymnastique de la haine guide notre conscience en sueur.
Le visage de notre souffrance efface le théâtre de notre savoir.
Les rats de la jalousie dansent avec le printemps de nos surprises.
Les oignons de la dictature débrident notre musique intérieure.
L'école de l'enfer guide nos besoins vers nos plus monstrueuses aisances.
Les marteaux de la vengeance cassent la colonnes de nos anges.
Les fantômes de nos souvenirs vont dans la cuisine de notre courage.
La lessive de nos larmes nous vole notre joie effervescente.
Les ronces de la mort blessent le nid de nos religions.
Les vaches de l'immobilité concurrencent les dessous du plaisir.
Les bruits de la ville effacent le parfum de nos liens.
"

(Provenant des écoutants)
- Super !
- Merci !
- Encore ! Encore !
- Beau voyage !
- C'est un choc !
- Nous sommes rassasiés !
- Oui, le vin est tiré !
- Quelle folie !

D'ailleurs, ces paroles furent un nid de nerfs pour tous. Ils furent chargés de joie au citron, devinrent presque fous comme s'ils avaient des pouvoirs quasi-surnaturels :
l'univers avait grandi.

 

LA LISTE DES 500 MOTS POSSIBLES/PERMIS :

.com .fr @ abeille abîme absence absolu absurde accomplir acheter adulte adversaire affamé agréable aisance alarme alcool allez alors âme ami amour ancêtre ange angoisse anti- appuyer (s') après araignée arbre argent arrêt assez attendre automne avant avec avoir ayez (avoir) barrière bas bâton beau béquille besoin bête bien bière blanc blessure bleu boeuf bois boîte bon bouche bras briller bruit but café casser casserole centre cerveau chaîne chaise chance change charge chat chaud chef chemin chercher cheval cheveu chien choc chocolat choix ciel citron coeur colère colonne combien comme complet concurrencer conscience conserve consistant contact content contre corne corriger cosmos cou coup courageux couteau cracher cri crime cristal cuisine dangereux danse débrider dehors déjeuner délicat déluge demi dent depuis dernier désert dessous destin deux devenir dictature difficile dîner disposé (bien) divorce dos douleur doux drôle eau école / écolier écoute effacer effervescent émouvant encore enfant enfer énigme entier entrailles entre envie épais épée erreur espoir esprit essence estime été étendue être excitation exil extase (en) extérieur extrême exubérance fantôme farine fatigue femelle femme ferme / fermer festin feu figue fille / fils fin fleur flexible folie force froid fruit fuir fumée gant garçon gardien germe glace grâce grand gratuit grimper grotte guérir guide gymnastique habit haine harmonie hasard haut hiver homme humide humilité ici idiot illusion immobilité important infini instant intelligence intérieur Internet intimité ivresse jalousie jamais jambe jardin jaune jeu joie jour jusque juste / justice là laboratoire labyrinthe lâche laid lait lampe langage larmes lent lessive levain libido libre lien lieu livre loi long loup lumière lundi magie maillon main mais maître malade mâle malgré malin manière manteau mari marron marteau maternité matin médecin mer merci merde mère méta- miel mince moderne moelle moitié monstre mort mouche musée musique mystère nature neige nerf nid noir nombril nourriture nouveau nudité nul obéir oeil / yeux oeuf oignon oiseau orange ordinateur oreille origine otage où oublier oui outil oxygène panier paradis pardon parfois parfum parole passé patate pauvre pénis pensée père personne peut-être peux (tu) philosophie physique pied pierre pire place plaisir plancher plénitude plus poésie poids poil poisson poivre police pomme porte post- pourquoi pouvoir premier prenez presque principe printemps prison prix proche profond propre prostitution pulsion quand quel / quelle question qui quoi quotidien racine raisin rassasié rat réalité récipient regarder regret relatif religion république respiration retour retrouver rêve rien rire rocher ronce rosace roue rouge rural ruse sac saisir salaire salive sanctuaire sandale sang sans sauvage sauver savoir savon schéma science sec secret sel sensation sensuel serpent seuil sève sexe si silence simple soir sois (être) soleil solitude son soudain souffle souffrance source sourcil sourd sous souvenir souvent soyons spectacle sueur suffit (suffire) super supplanter sur sûr surfer surnaturel surprise surveiller télévision terre testament tête théâtre thérapie tiède tir tombe (la) tonnerre toucher toujours tour tous / tout traduire tranchant trans- tremblement trois tronc trottoir trou troupe truc unir / s'unir univers usiner utérus utopie vacances vache vague valeur vanité vapeur vase vendredi vengeance ventre vérité verre verrou vertèbre vêtement veux (tu) vibrer vide vie viens (venir) vieux / vieille ville vin visage vision visite vitriol voilà voiture voix vol / voler / voleur volonté voulez (vouloir) voyage www

Les textes présentés ci-dessus sont sous la responsabilité de leur auteur. Ils sont quasiment le fruit brut qui a été cueilli en fin de séance... sans filet !
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