SAMEDI 2 juin 2018
de 14h00 à 19h00

dans le cadre du cycle
"Les ingrédients d'une bonne histoire"

Animation : Régis MOULU

Thème :Pouvoir se relancer en étant plus que soi

D'un périple, on en tire un enseignement, voire même une sagesse. En tout cas, on est plus fort mentalement, un peu comme si l'on devenait capable de se ressusciter à chaque instant. On est comme sous élixir, peut-être même joue-t-on dans la cour des hyperconsciences ? Toujours est-il que c'est ce "recommencement autre" que l'on va explorer au cours de notre folle séance.

Remarque : au-delà de la contrainte formelle (thème), le sujet suivant a été énoncé en début de séance : votre héros va devoir vivre une scène d'une extrême banalité… mais sa façon de l'éprouver avec profondeur lui donnera une dimension extraordinaire et inédite.
Pour stimuler et renforcer l'écriture et les idées de chacun, un support a été distribué en ouverture de session : il contenait les pistes psychologiques qui permettent le dépassement de soi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ci-après quelques textes produits durant la séance, notamment (dans l'ordre):


- "Le bonheur, enfin !" de Janine NOWAK

- "Le bonheur poussé à son épilepsie" de Régis MOULU

- "La vie a repris son cours" de Nadine CHEVALLIER


 

"Le bonheur, enfin !" de Janine NOWAK


Fier de lui ? Pourra-t-il l’être totalement un jour ? Non, trop de souvenirs douloureux ; trop de souffrances. Mais pas de regrets ; les regrets ne servent à rien.
Il se devait de faire quelque chose. Il se serait méprisé s’il n’avait pas réagi un jour et pris cette grave décision. Décision tentante, mais lourde à mettre en place et surtout lourde de conséquences.
La mort ? Cent fois elle était venue le narguer, cette maléfique créature. Il avait résisté, s’était débattu jusqu’au bout, malgré ses doutes, malgré ses interrogations ; parfois à deux doigts du renoncement. Et cependant, il avait toujours redressé la tête, souvent au moment le plus désespéré.
Presque chaque jour, depuis trois ans, il revivait l’instant de leur départ. Quinze Drakkars encadraient son bâtiment royal. 270 rameurs. Plus les hommes d’équipage, les épouses, les enfants, les vieillards. Au total, 692 âmes. Tout son peuple qui s’était lancé dans cette folle aventure.
Et combien étaient-ils à la fin du voyage, en abordant ce rivage ? 185, entassés sur deux vaisseaux martyrisés par les éléments, prenant l’eau de toute part, prêts à faire naufrage à chaque seconde.
Et ce n’était plus qu’une troupe dépenaillée, épuisée, hagarde qui avait mis pied à terre.
C’est alors qu’un son de cloche se fit entendre. Ce tintement lent, régulier, presque réconfortant semblait les appeler. Attirés par lui, ils s’étaient trainés dans sa direction.
Au détour du chemin, une étonnante construction leur était apparue. Incroyable ! Une énorme maison qui n’était pas en bois mais en pierre ! Et la cloche s’était tue.
Un homme avait fait son apparition. Il portait une longue tunique très sombre qui lui descendait jusqu’aux pieds. Une corde ceinturait sa taille. Il n’avait ni barbe, ni moustache et était curieusement coiffé, comme s’il avait mis une écuelle sur son crâne et coupé autour.
Il se tenait immobile, devant un grand portail ouvert, bras croisés, les regardant venir.
Adalbert, avait levé une main pour stopper la marche. Puis il s’était avancé seul, vers cet inconnu qui ne semblait pas montrer une quelconque hostilité. Mais celui-ci fixait Adalbert d’un œil perçant, semblant le jauger.
Enfin, dans un geste probablement amical, l’homme tendit sa main droite à Adalbert, qui ne sachant trop quoi faire, l’imita. L’homme, prit la main d’Adalbert et la secoua ; Adalbert se laissa faire, assez surpris par cette coutume qui lui était étrangère.
Puis, d’un mouvement de tête vers la porte, l’habitant de la grande maison les invita tous à le suivre.
Après avoir parcouru de longs passages, ils débouchèrent dans une vaste salle meublée de bancs et de tables. Ils furent tous invités à prendre place. Indécis, troublés, ils obéirent en grand silence.
Ensuite l’individu s’activa. Il se mit à sortir des jattes et des gobelets. La réaction d’Adalbert fut instinctive : il distribua lui aussi cette vaisselle providentielle. Oui, lui, le Roi, servait ses sujets ! Quelques hommes et femmes, subjugués par cet évènement, se levèrent et vinrent prêter main forte. Enfin, du cellier voisin, cet être affable commença à apporter viande, fromage et pain. Il mit un tonneau en perce, et remplit des cruchons d’un liquide ambré, fort agréable, qui pétillait sur la langue. Devant la surprise de tous, l’homme alla chercher une pomme, et, la désignant, ils comprirent que c’était le jus de ce fruit qui donnait cette douce boisson qu’il nomma trois fois en désignant les pichets : cidre, cidre, cidre. Adalbert répéta ce mot bien fort, faisant sourire leur bienfaiteur devant cette preuve de bonne volonté.
Ils montraient tous une lassitude écrasante. Aussi, après tant de misères, ce lieu apaisant et cet accueil chaleureux accompagné de telles largesses, leur semblaient inimaginables.
Adalbert se souvient qu’il avait alors regardé Abdallah avec attendrissement. Il se sentait un peu rassuré. Car depuis longtemps, la santé d’Abdallah l’inquiétait considérablement. Le petit homme, replié sur lui-même, ne bougeait plus, restait prostré, comme en état second. Bien sûr, dans cette folle équipée, tous perdaient courage, avaient peur. Et on manquait de tout. Cependant, malgré sa vitalité et sa force de caractère, Abdallah était un être chétif. Sa belle énergie avait disparu. Mais c’est surtout son moral qui était touché. Il se sentait coupable. Il n’en démordait pas : c’était lui le fautif, lui le seul responsable de ce désastre, lui qui les avait entraînés vers une mort certaine.
Une agréable brise pénétrait par la porte ouverte du réfectoire, qui donnait sur un jardin. Ce vent léger secouait un arbuste fleuri planté juste à côté, et de temps en temps une branche faisait une courte apparition par cette ouverture. La répétition de ces mouvements tira Abdallah de sa torpeur. Il releva la tête et, médusé, regarda. Puis, lentement, il quitta le banc sur lequel il était plus écroulé qu’assis, et marmonna quelque chose qui ressemblait à : « o-a-é-oul-ra ». Et tel un halluciné, il se dirigea vers la porte, répétant cette-fois-ci, intelligiblement : « Rosa est pulchra »*. Puis il ajouta : « Hic terra videmus »**. Enfin, se retournant, le visage baigné de larmes mais illuminé par un large sourire, il avança en vacillant. Il serait tombé si leur hôte ne s’était précipité. Il le reçut inanimé dans ses bras. Ce n’était rien ; rien qu’un vertige dû à tant de joie. Abdallah venait seulement de réaliser, en voyant ces belles fleurs qui ressemblaient aux rosiers de son pays, qu’il était sur la terre ferme, que l’homme qui les aidait était un religieux et que leurs souffrances venaient de s’achever.
Et soudain Abdallah sembla renaître. Il parla. Il parla une langue inconnue. Et leur protecteur lui répondit, trop heureux de trouver un interlocuteur qui comprenne le latin.
Et après ? Oh après, tout s’est agréablement enchaîné.
Toute la communauté des moines a fait son apparition.
A l’approche des Drakkars, le supérieur du monastère avait envoyé ses Bénédictins se cacher. Les intentions de ces inconnus qui débarquaient n’étaient pas forcément amicales. Il avait courageusement affronté seul le risque. Et devant ces pauvres gens épuisés, effarés, son cœur avait saigné et il leur avait largement ouvert les portes.
On était à la fin du printemps et les granges étaient presque vides. Elles allaient offrir un toit à tous ces malheureux en attendant que des maisons soient construites. Et ce serait bientôt tout un village, en dur, avec la bonne pierre des carrières voisines.
Aujourd’hui, trois années se sont écoulées.
Les moines, avec leur savoir-faire, ont transformé les rudes guerriers en carriers, tailleurs de pierre, maçons, couvreurs, paveurs.
Les travaux des champs et un élevage intensif ont débuté peu après leur arrivée.
Abdallah est fou de bonheur. Homme d’une grande culture, il passe ses journées à la bibliothèque, auprès des scribes et des enlumineurs. Il a trouvé là son équilibre et n’envisage pas – du moins pour le moment – de retourner dans son pays d’origine, dont il avait tant gardé la nostalgie durant son séjour dans le grand nord. Tant pis ! L’huile d’olive attendra. Vive le cidre !
Quant à Adalbert, son vœu est exaucé. Depuis toujours, il n’avait aspiré qu’à être en communion étroite avec la nature, la simplicité, la pureté.
Il est resté le Chef. Le Chef incontesté de ce village qui vient de naître. Mais tout est si différent, à présent. Il ne reconnait plus les membres de sa tribu. Il regarde Erik, justement, le plus redoutable de tous. Celui-ci a pris femme quelques mois plus tôt. Et sa belle promène actuellement un joli ventre bien rond. Et Erik, si belliqueux, si rustre, si lourd par le passé, court au-devant de son épouse qui revient du jardin, pour la décharger d’un pesant panier débordant de salades.
Ah, la salade ! Quelle découverte ! Eux n’avaient connu que les céréales et les plantes de longue conservation, les tubercules comme les pommes de terre, raves, navets. Il a une fois de plus conscience des pauvres déshérités qu’ils avaient été. Il laisse tomber un soupir lourd du poids d’un passé douloureux.
Depuis trois ans, il sait enfin ce qu’est le bonheur. Le bonheur est fait de calme, de tranquillité, de petits riens : une salade, des légumes frais et croquants.
L’existence qu’ils menaient tous jadis se résumait à peu de choses : naître et mourir. Entre les deux, ils ne faisaient que combattre pour survivre : porter de lourds vêtements encombrants afin de lutter contre le froid glacial, se nourrir médiocrement, utiliser des armes pour tuer et se défendre, et puis faire des offrandes à leurs divinités dans le but d’obtenir leur bien maigre protection.

Oui, le bonheur est vraiment là, dans cette belle et douce terre d’accueil où ils sont parvenus à faire souche et où plus personne ne verse le sang. Des fruits frais à volonté, les sourires de gens heureux… et de la salade ! Le Bonheur !

 

 

"Le bonheur poussé à son épilepsie" de Régis MOULU, animateur de l'atelier


Marine et Anselme revinrent de leur voyage. Un périple en forme d'épopée où leur courage associé à leur générosité leur fut fort utile pour la survie du village d'Hattonville-sous-les-côtes. On les combla de cadeaux. Parmi eux, un vrai cheval, qui marche, qui court, avec une avance d'un mois d'avoine.
Épuisé, le couple retrouva avec plaisir sa petite maison. Une si longue absence avait transformé l'habitat. Comme une couche de peinture, la poussière avait maquillé le tout. Quelques toiles d'araignées redonnaient une impression de volume à chaque pièce. Des plantes étaient mortes, comme un artiste qui resterait plié lors de son salut à la fin de sa scène. Une horloge à pile s'était arrêtée à 11h11, ses deux aiguilles démarraient une nouvelle vie d'oiseau surpris en plein envol. Juste un mur à traverser, puis ce serait pour lui une totale liberté. Plus je monterai haut, et plus grandiront les étoiles, se dirait-il, profilé comme jamais derrière son bec.
Anselme rouvrit l'arrivée d'eau. Marine débrida les persiennes. Il mit leurs valises à la poubelle, elle lui demanda de l'aide pour déplacer le lit. L'effraction de la lumière naturelle dans ce qui fut chez eux les bouleversa. Ils s'assirent, se regardèrent et pleurèrent ensemble dans la joie. Leurs nouveaux yeux redécouvrirent leur ancienne maison. Cette dernière fut comme lavée par leur nouvel espace intérieur. Entrant par la fenêtre, un ébouriffé de roses parfuma la pièce, le rosier habituellement grimpant sur le pignon se voulut d'être également envahissant par les airs.
Un rouge-queue noir leur donna rendez-vous sur le rebord de la fenêtre. Et « pi pi pi pi pi pi, pi pi pi pi pi pi ». Petit cœur musicien. « Pi pi pi pi pi pi, pi pi pi pi pi pi ». Le bonheur poussé à son épilepsie. « Pi pi pi pi pi pi, pi pi pi pi pi pi »… sans doute un paquet de croches ivres de sortir de leur portée. Mignon aéronef qu'on aimerait inviter dans ses mains-Charles-de-Gaulle. Marine s'était représenté un « quatre mains associées ». Un gros « oiseauport ». Et son chant tout en morse la fit dilater de chaleur. Chaque son apportait son coup d'aiguille comme si l'on s'était mis à recoudre toutes les blessures du monde. Elle eut une sensation de plénitude, se crut un temps immergée dans une baignoire de lait. Anselme trouva un honneur précieux à rester le spectateur de sa femme. Une statue marmoréenne traversée par de curieuses veines, en tout point semblables à celles du corps humain. Délectation. L'arrivée surprise de l'éternité au beau milieu du salon sédimenté. « Mon cœur sera toujours une armée en marche » s'administra Anselme, le sourire aussi écarté qu'une mitre de pape. Bonté du sacré ordinaire, les assauts insistants de la beauté.
L'emplumé ne se sauva pas quand Marine s'approcha de lui. Et même il se tut, histoire d'élargir leur rencontre. L'oiseau se sentit être le plus grand, le plus responsable, le papa de la Terre, cette perle parmi les perles que rassemble le collier de notre cosmos. À ce moment-là, pour la femme, se retrouver pieds nus était une nécessité. Deux pirogues de chair franchissaient et fracturaient les barrières de poussières que le hasard avait pochées. Sa robe claquait au micro-vent que déclenchait chacun de ses mouvements. Trajectoire de tango sans retour. Désir incompressible comme un appel à la vie. Dans les yeux de Marine, le rouge-queue noir aperçut qu'il était un œuf. Comme nous tous.
Sous l'appentis, le cheval-cadeau s'impatientait.
Anselme défit le bracelet de sa montre et le planta dans un pot de fleur qu'il arrosa abondamment.
Marine remercia le vertébré qui prit congés en s'envolant, tel un papier de bonbon pris dans une tornade. « Adieu ! » lâcha-t-elle, convaincue de le revoir un jour puisque la Terre ne tourne que pour ceux qui restent sur son sol.
Elle espéra subitement le regard d'Anselme, le trouva, s'en satisfit.
Comme elle, il savait que leur dessein ne nichait plus dans cette maison qui peinait à se réveiller, mais au dehors, là où la vie s'agite comme un oiseau chanteur.
Le destrier s'approcha à son tour de la fenêtre, sorte de tableau de maître, magique pour l'occasion. Les deux époux sautèrent sur le quatre pattes qui amortit la charge soudaine en empruntant le plié extraordinaire des grenouilles.
Par instinct, elle et il se convainquirent que l'hongre savait ce qu'il ferait en élisant ses directions.
Ils se retrouvèrent au pays où les Hommes vivent comme des pommes, c'est-à-dire selon les saisons et conscients d'appartenir au même arbre.



"La vie a repris son cours" de Nadine CHEVALLIER, texte écrit hors séance


La vie a repris son cours. Le lundi matin, Pauline arrive à son travail. Debout devant le portail, elle réfléchit et ne trouve plus dans sa mémoire le code d'entrée, elle doit sonner pour qu'on lui ouvre. Elle se sent pourtant bien éveillée, alerte et heureuse de retrouver une vie normale, aucune idée de ramasser un caillou n'a traversé son esprit le long du chemin.
Le dimanche qui a suivi la « nuit des cailloux » comme l'a appelé Jacqueline, tous les trois se sont réveillés tard. Ils ont peu parlé pendant la journée mais ce silence n'a pas pesé. Au contraire, une sorte de légèreté joyeuse les habitait comme si l'aventure de la veille les avaient délestés de tout sentiment négatif en même temps que des cailloux.
Ils n'ont pas décidé s'ils feraient part à quelqu'un de cette aventure, se demandant encore parfois s'ils ne l’avaient pas rêvée.

Dans son bureau, Pauline pose sa veste sur le dossier de son fauteuil et d'un geste mécanique allume les deux ordinateurs sans s’asseoir comme elle l'a toujours fait. La secrétaire de l'accueil, Marie-Jeanne, passe la tête à la porte.
 «Bonjour Pauline, en forme ce matin ? N'oublie pas la réunion à 10h dans le bureau de Madame Canoux »
Pauline vérifie ses mails et commence son travail. C'est bientôt la fin du mois, elle doit s'occuper de la facturation. C'est un travail fastidieux devant les écrans, qu'elle entreprend ce matin avec entrain, toute entière concentrée à sa tâche pendant l'heure qui précède la réunion.
A 10h, un café à la main, elle rejoint ses collègues dans le bureau de la Directrice. Madame Canoux est une femme brune, grande, très élégante. Sous un visage souriant et un calme imperturbable non dénué d'humour, elle cache une autorité féroce.
Ce lundi matin si elle a réuni les cadres de l'établissement, c'est pour évoquer les travaux d'agrandissement qui vont commencer le mois suivant. Madame Canoux prône la participation des employés à toutes les décisions importantes qui les concernent. Pauline l'admire et l'aime pour cela.
Le début des travaux va nécessiter une coupure d’électricité pendant 24 heures. Un groupe électrogène sera mis en place pour y remédier mais ne pourra faire face à toutes les demandes d'énergie. Madame Canoux a déjà pensé aux congélateurs, aux ascenseurs mais veut l'avis de tous pour le reste.
« Les lits électriques, les sonnettes appel malade » dit Isabelle, l'infirmière responsable.
« Le téléphone du standard » ajoute Marie -Jeanne
« Le portail d'entrée » renchérit Pauline.
Il lui est difficile d'imaginer une journée sans électricité, de quoi peut-on se passer aujourd'hui ? Sans ordinateur elle ne peut travailler ! Ce sera pour elle une journée inutile, peut-être devrait-elle prendre un congé ce jour-là ? Reste-t-il encore des choses qui fonctionnent sans énergie ?
Elle pense aux cailloux soudain et sourit intérieurement. Non pas de congé, elle en profitera pour faire ce rangement dans les dossiers qu'elle repousse sans cesse, bonne idée ! D'ailleurs, elle va commencer dès maintenant : tous les jours prendre un moment de travail hors de son écran décide-t-elle.
La réunion se poursuit, chacun donne son avis, Madame Canoux expose le planning des travaux et les perturbations que cela va entraîner dans la vie de tous les jours au cours de l'année à venir avec la réfection des salles d'eau, l'agrandissement de la salle à manger, l'installation des nouveaux bureaux ...
Pauline s’émerveille de la maîtrise dont fait preuve Madame Canoux devant toutes ces difficultés qui surgiront au cours des prochains mois, elle a mené ce projet depuis quelques années sans jamais se désespérer et pourtant il y en a eu des contretemps et des mauvaises surprises. Cette femme est formidable se dit Pauline, j'ai beaucoup de chance de travailler ici avec elle. Elle se sent emplie d'amour pour toutes ces personnes qui œuvrent au bon fonctionnement de l’établissement, une équipe dont elle fait partie.
Madame Canoux semble avoir lu dans ses pensées car elle déclare en conclusion :
« Nous ferons face comme à chaque fois, nous sommes une équipe et je sais que je peux compter sur chacun d'entre vous »

Sur la planète 1xD1 de l’univers parallèle 1xDD/0, Robert sort ses tentacules du bain où il s'est mis au repos depuis son retour de voyage, après le face à face avec ses supérieurs pour son rapport. Il a reçu à la fois des félicitations et des reproches.
La violation de la loi première n'était pas de son fait direct, il a agi sur ordre. Mais bien sur, le fait qu'il ait « réparé » la terrienne Jacqueline n'est pas passé inaperçu.
Il n'a eu qu'un blâme, il s'en est bien tiré pense-t-il.
Pendant son repos, une idée lui est venue. Il va tout faire pour la mettre en œuvre malgré les difficultés qu'il imagine déjà et les surprises que cela ne va pas manquer d'apporter : créer une brigade interdimensionnelle de secours aux malades des univers, la BISMU !
Robert se met en route vers les bureaux des administrations pour remplir les documents nécessaires à son projet.
Il sait qu'il en a pour plusieurs cycles mais il est tenace ...

Les textes présentés ci-dessus sont sous la responsabilité de leur auteur. Ils sont quasiment le fruit brut qui a été cueilli en fin de séance... sans filet !
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