SAMEDI 1er OCTOBRE 2011
de 14h00 à 19h00

dans le cadre du cycle
"Le monologue du plaisantin 2"

Animation : Régis MOULU

Comédienne présente :
Armelle BERENGIER

Auteure invitée :
Claudine VUILLERMET

Thème :

Substitutions de mots en un abracadamain !


Au cours de cette nouvelle séance, il s'agira d'utiliser un mot pour un autre.

Plusieurs intérêts peuvent motiver cette tactique qui génère drôlerie et quiproquo : pouvoir dire quelque chose sans se faire comprendre de tous (le braqueur ne dira pas "banque" mais un mot sans rapport), ou se créer un répertoire "sectaire" (en rebaptisant beaucoup de mots, le gourou se dotera d'une force identitaire impressionnante), ou encore jouer au créateur de concepts !

Remarque : au-delà de la contrainte formelle (thème), un sujet a été énoncé en début de séance, ici "l'écriture de cueuillette" (se mettre dans le contexte d'avoir à cueillir, amasser ou collectionner).
Pour stimuler et renforcer l'écriture et les idées de chacun, un support qui évoque toutes les possibilités de substitions a été distribué... En sus, un "syllabus" présentant les techniques de l'écriture théâtrale comique a été remis aux nouveaux arrivants. Cool !



 

 

 



 

 

 



 


Ci-après quelques textes produits durant la séance, notamment (dans l'ordre):

- "Liste d'iodes" de Fabienne SENNEVILLE

- "Rêvons ensemble" d'Angeline LAUNAY

- "La commade de Melle Petit" de Nadine CHEVALLIER

- "Mystérieux crayons" de Marie-Odile GUIGNON

- "Les calepins de madame" de Claudine VUILLERMET

- "Bric à brac dans un crâne" de Janine NOWAK


Armelle BERENGIER incarnant un texte à peine refroidi...
(coll. Janine NOWAK)


"Liste d'iodes" de Fabienne SENNEVILLE

Alors bon rang de bonsoin !!
Où est-ce qu'elle est cette piste ?
Ah oui voilar !!! Sous le set de fable…
Don ! Rebuvons… Faut rien router !

TRIMO (Signe 1 de la main)
Aller bon train dans son bouge et la humer avec le tél. Puis attendre qu'elle se mouve pour calter avec elle.

DEUX YEUX (Signe 2 de la main)
Si elle ' veut pas se calter, lui briser des pots-melons pour qu'elle s'encastre bien dans mes pôles-girons.

PERCIO (Signe 3 de la main)
Si elle pourchasse, lui polir le citron avec le dos de la plume couleur polisson et lui purlécher la moelle de pain au son.

MATRO (Signe 4 de la main)
Si elle veut bain, la maudire du placard et l'emmener loin dans les blancs tiroirs.

MARTO (Signe 5 de la main)
Enfin, elle a pu accélérer le prototype et accéder au fermoir du polype ; quelle sale type (esse).

BOULOT (Signe 6 de la main)
Pour bien reluire, y mettre du pain, du romarin cueillit dans les germes au petit matin.

METRO (Signe 7 de la main)
J'ai bien pu lui glaire Pieu merci ! Aurai-je envie belle et jusqu'à Candie ?

DODO (Signe 8 de la main)
Magie du beau banc, un temps pressant. Son sourd ira dieu sait-où ! Pas au Pieu ! Pressant.

SEXO (Signe 9 de la main)
Aller droit au but en blanc puis les décocher, les prunelles d'acier qu'elle a juste au bout d'elle…

CIRCO (Signe 10 de la main)
Aplanir les iodes, rester bouché double presqu'île-usions d'éternelles impressions mouvementées.

MASO (Signe 11 de la main)
Aspiro fait vivre ! Elle s'est caltée au creux de mon fond et sommes partis chiffonnés dans les algues.

SADO (Signe 12 de la main)
Vaut savoir récolter les iodes pour appeindre ses butasoi. Elle est cousue main comme mon buvoir d'antan. J'suis ben content.

 

"Rêvons ensemble" d'Angeline LAUNAY


Ils sont prenants, surprenants… C'est vrai qu'on ne se connaît pas, que c'est la première fois qu'on se voit… Mais quand même… Ils sont zars-zars et bis-bis, tous assis là, en rond comme des oignons. Combien sommes-nous d'oignons ? - Une bonne douzaine, plus ceux qui vont arriver. Et pif, paf, pof, en voilà un de plus… Treize à la douzaine… le nombre magique… On est gagnant à tous les coups !
Je ne sais pas pourquoi, je me focalise sur le moustachu…A cause de la moustache, bien sûr. Quand j'étais petite, j'attrapais au vol - quand j'en voyais un - le moustachu ou le barbu qui passait. Après, il fallait trouver une voiture rouge pour le jeter dessus sinon on restait avec son barbichu enfermé dans la main… Commode !
Bon, le moustachu, il a l'air flegmatique, tique, tique. Il est fort pâle. Il n'a peut-être pas dormi de la nuit. Il semble timide et plutôt aimable. Qui sait si, malgré les apparences, il n'a pas une vie compliquée… Hé hé…
Sa voisine est du genre grand cheval, toute en jambes, du style " rentre dedans ", un rire tonitruant - autant dire un hennissement - …D'ici qu'elle nous raconte un rêve alambiqué !
A côté d'elle, une femme carrée, sûre d'elle - ça c'est sûr - , bien ancrée dans le canapé rouge, la gorge déployée, telle un rouge-gorge qui se rengorge. De toute évidence, elle a forgé sa destinée comme un forgeron les fers d'un destrier. Crinière blanche, agencée à la romaine : je la verrais bien tribun dans une autre vie.
Perché sur une chaise, un homme jeune. Rien à dire. Rien qui dépasse. Rien qui interpelle. Le timbre de sa voix nous en dira probablement davantage.
Et puis la frêle blonde, plus blonde que les blés au mois de juillet, avec des yeux qui partent dans tous les sens, le cœur à fleur de peau - sans doute bat-il la chamade - , un petit chat made in France dont le sourire furtif et gêné ne manque pas de sé-sé, de duc-duc, et de tion-tion.
Ensuite, Bernard, médecin. Il nous a annoncé sa profession non sans humilité : médecin de campagne. De fait sa peau est tannée par les ans et les intempéries-péries. Sa bedaine est pleine, son pull maboul et la monture de ses lunettes fluette. Toutes antennes à l'affût, il écrase un coussin de son concentré d'expériences. Bernard, Bernard, on attend tes racontars !
Maintenant, l'étrange Ambre - sans doute un pseudonyme -, féline, sibylline… ambrée. Son abondante chevelure tombe d'un côté, retombe de l'autre, cachant puis dévoilant un visage tantôt mobile, tantôt immobile. Elle vous regarde sans vous regarder, vous toise sans vous toiser, vous ardoise sans vous ardoiser…
Je ne voudrais pas oublier la petite Indienne… Vive, incisive, explosive… le geste nerveux, le sourire carnassier. On sent qu'avec elle c'est tout ou rien, qu'elle pourrait refuser une poignée de main, tourner les talons, claquer une porte et même empoigner la hache, avec un " H " comme dans Achille.
Il reste notamment l'étonnant Tristan… Triste peut-être, tentaculaire certainement car on le devine ici et partout à la fois. Silencieux comme les cieux, audacieux comme les cieux, mystérieux et soucieux toujours comme les cieux.
Nous sommes là pour raconter nos rêves… " Je me trouve en compagnie de personnes que je ne connais pas dans une grande salle rectangulaire - tra la lère - . Il y a des fenêtres partout, avec des volets partout. Je suis penchée au bastingage - façon de parler - et je regarde la plaine. - Plaine O ma plaine - . Au loin, l'horizon se prend pour l'horizon. Soudain, j'aperçois un orage qui vient vers nous. Ca se précise : ce n'est pas de l'eau, ce sont des grains de maïs.
Affolée, je préviens ceux qui sont là : fermez les écoutilles, le sous-marin va plonger - autrement dit - rabattez les volets, une tempête de grains solides déferle sur la maison ! Chacun se précipite et, au moment où je ferme le dernier volet, les premiers grains frappent les lourds battants en bois. "
Séverine qui est psychanalyste, entreprend d'analyser ce rêve… La salle rectangulaire (donc angulaire) et le bois (élément de base) évoquent le masculin. Toutes les personnes en présence, c'est toi. - Moi ? - Tu domines la situation (tu vois l'horizon). Tu préviens les autres et donc, tu es vigilante avec toi-même. - Moi-même ? -
Il reste le maïs. Si tu enlèves le tréma, ça fait " mais ". Il y a un " mais ". Par ailleurs, maïs est aussi un mets - miam miam -. Quand même, je reste un peu sur ma faim - alors, miam miam ou pas miam miam ?- Je reste aussi sur ma fin… fin des haricots, fin de partie, fin de non recevoir, fin du monde… Finalement, on s'en fout ! Il y a les sages, il y a les fous. Et il y a ceux qui font les fous.

"La commande de Melle Petit" de Nadine CHEVALLIER


Commande de Melle Petit

A Madame la Bissectrice de la Raison de Peut-être

Commande du 1er octobre 1102
1) 10 bouteilles de shampoing au lait végétal demi-écrémé
2) 10 gaines culottes taille 32-36 avec porte-bagages intégré, en crêpe dentelle suzette de palais
3) 4 robes forme duchesse arrivant sous le genou en partant du dessus des bras avec des épaules pour tenir
4) 2 serviettes de toilette pelucheuses modèle familial quatre portes moteur diesel volant cuir
5) 1 nappe phréatique de 140cm de conférence au sommet
6) 1 table de nuit pour la nuit et 1 table de jour pour le jour sachant que le matin je bois la tasse dans mon lit
7) 3 brosses adam et ève et 3 cubes de lessive anticalcaire pour le brossage des polaires et des autres dont je sais plus le nom
8) 1 livre de contes sans les additions, soustractions et multiplications mais avec seulement des histoires, pas des histoires historiques seulement des racontages avec des mots fragiles à comprendre ou alors mettez aussi 1 petit Albert pour les mots pas fragiles.
9) 10 cahiers à ressort, ceux qu'on peut arracher les pages si on a pâté et personne le voit sauf la dame qui vide la corbeille mais je les mettrai dans la plubelle du couloir, comme ça...
10) 20 stylofilles à pointe pointue mais pas trop sinon sale tique et je pourrais me blesser et il serait nécessaire d'appeler les soldats du feu pour me mettre sur un grand car et m'emmener à la clinique, là où on opère les gens à tout bout d'chou pour leur enlever le lapin d'ici ou d'ailleurs et que j'ai pas du coup envie d'y aller madame la bissectrice

Achats à faire pour Melle Petit
A livrer chambre 428 à l'étage où on appuie sur le 2 pour y aller
3ème porte dans le grand couloir, il y a ma photo, vous pouvez pas faire terreur
chèque bancal numéro 102030405060708090 à Bordeaux France.

 

"Mystérieux crayons" de Marie-Odile GUIGNON

Quand j'ai décidé de collectionner les rayons de Lune, et l'autre, il a fallu que je visse toute la nuit, allant vers du monde.

Quand j'ai décidé de collectionner les rayons de Lune, et l'autre, il a fallu que je visse toute la nuit, allant vers du monde.

Cette idée a jailli de mon esprit où es-tu ? Un soir d'hiver en bernant les paupières de ma chambre :

Elle était là, ronde comme un mouton, et sur son risque, une cil-chouette de loup hurlant découpait sa binette, illustre action d'un livre d'enfant, première pièce de ma co-lecture-excursion, passion, fonction, mention, caution, organisation…

En lions libres dans la jungle croissante et décroissante du désastre brillant, tel peter Pan, j'ai suivi Clochette avec des ailes d'abeilles butineuses, saisissant au vol les rayons de Lune de miel, enrichissant ainsi ma cohabitation.

L'ennui sans Lune me déprimait, l'autre jour éteint les feux du diamant : Il promène un tournesol sans boussole en éclats de boue hissant tout sur son passage ! L'aube sécurité est un lieu de prédilection… J'en ai connu des rayons…

Ils sont rangés dans le reflet de l'âme
une banquette tonnante sur soi,
une corde à son arc, secrète,
un roc garé inaltérable sur le mont D'Eux.

 

"Les calepins de madame" de Claudine VUILLERMET, auteure invitée


Je vais vous raconter la storie de Madame.
Madame est assise sur un sofa. Et…Elle lit. Banal me direz-vous !
Madame lit, assise sur son sofa. Oui. Mais Madame n'est pas la Madame dont parle Jean Tardieu dans sa Comédie du langage. Madame est une autre. Elle n'a pas de servante. Donc lorsque la storie de Madame commence, tandis qu'elle lit sur son sofa, ce n'est pas Irma qui entre mais c'est la Boisine. Et il se trouve que la Boisine n'est pas une grande vectrice. Mais elle aime rendre bisite à Madame et l'interroyer au sujet de tous les calepins qui occupent l'appartement de Madame.
Dans le bougeoir, des calepins bien alignés. Dans le ballon, sur tous les murs des rayonnages de calepins. Et il parait que même dans la chambre de Madame, jusque sur son plit, des calepins partout. Itou.
Vous passez votre temps à lire chère Madame, dit la Boisine.
Et Madame de ressorquer : je passe mon temps à lire, à rire, à pire. Je me cale plein la tête de mots. Je malaxe les bettres. Je me lit… Téralement. Terriblement.
C'est terrible, ce que vous me bites là s'esbroufe la Boisine de Madame.
C'est fait brille. C'est tout simplement fait brille.
Et vous vous souvenez de tout, qu'elle interroye, la Boisine. Tous les bots, les bettres, vous les retenez, les souvenez, les soutenez ?
Alors Madame de ressorquer tout simplement : Je me souviens de Georges Perec. Je me soutiens de Jean Tardieu. Je me tiens là sous l'abat jour et jour après jour, je passe le temps.
Après un court abste de temps, la Boisine ose dire : Moi quand j'était encore une fanfan, ma sauvre mère disait : lire c'est perdre son temps. Lire c'est pi que rire, elle disait. Parce que lire ça vous tourneboule le cervelet qu'elle bisait ma sauvre mère.
Et bien justement, dit Madame, boyez le calepin que je suis en train de bire, de boire jusqu'à plus soif. Vous boyez ce petit calepin tout jauni à force d'être siroté ?
Vous voulez dire ce calepin feuillu. Plus épais que la vaisselle de Monchu le Curé ? Qu'elle interroye la Boisine.
Oui Eh ! Bien ce calepin plus épais que le Mi-vaisselle de Monchu le Burée comme vous dites, eh ! bien, ce calepin, il parle du temps perdu, justement.
Du temps perdu, qu'elle s'esclaffe, la Boisine ! Toute cette pagination pour paginationner le temps qui se perd ?
Oui, qu'elle répond Madame. Et elle raboute : je vais vous faire un abeu.
Et savez-vous quel abeu, Madame fit à la Boisine ? Revinez. Ben, revinez donc !
Madame aboua que le vameu calepin, tout feuillu, ne parlait pas uniquement du temps perdu mais parlait aussi du temps retrouvé.
Alors là, la Boisine se dit que ça était vraiment trop complicationné pour elle. Elle, dont la sauvre mère avait éclipsé que lire c'est perdre son temps, que bire c'est pire que rire.
Toute cette pagination pour baver sur le temps perdu ou bien sur le temps retrouvaillé. Ben là !
La Boisine dit grand farci à Madame. Elle la salua grassouillettement. Et prit son plongé.
Alors Madame baisa le rabat jour et se fonda dans le temps perdu jusqu'à ne plus retrouver le soleil.
Mais heureusement, comme bévu, au malin petit patin, le soleil se leva. Annonçant une belle fournée d'été. Une belle fournée pour bire, pour boire et siroter calepin sur calepin.
C'est ainsi que se termine cette storie. La storie des calepins de Madame.

 

"Bric à brac dans un crâne" de Janine NOWAK


Agatha Christie répétait volontiers que son héros, Hercule POIROT, faisait perpétuellement travailler ses petites cellules grises. Comme elle avait raison ! Il faut bannir sans fin, tout signe de laisser-aller. Toujours se forcer avant la venue de la grande débâcle du quatrième âge, tenir jusqu'au moment où il devient impossible de camoufler l'avachissement du corps, la lassitude des tendons, la mollesse des chairs. Cependant, le pire… c'est la cervelle ! Aussi, lorsque l'on commence à dire et à faire n'importe quoi - au point d'en avoir perdu la considération de sa concierge - l'heure est plus que grave.
J'estime que pour moi, il n'est pas encore temps de tirer ma révérence, de " partir au vent mauvais qui m'emporte, pareille à la feuille morte ". Ainsi donc, pour entretenir cette fameuse matière grise, je n'ai de cesse de me remémorer des situations, des évènements de ma vie, des bouts de textes, des poésies, des anecdotes, de bonnes blagues, des calembours, bref toute une collection de trucs, de machins et de choses, enfin n'importe quoi, pour me prouver qu'en fait j'existe encore, que je n'oublie rien (ou pas trop !).
Et je vais vous faire profiter de ce bric-à-brac. Place à la fantaisie.
Savez-vous comment on nomme un nain qui se promène avec un transistor allumé ? Le petit qu'a le son !
Et un nain qui marche avec une baguette coincée sous le bras ? Humm ??? C'est le petit qu'a le pain !
Rigolo, vous ne trouvez pas ?
Tiens, j'en ai une autre, et de surcroît, c'est une histoire vraie, celle-là. C'était à l'occasion d'une dictée organisée pour un concours de recrutement de flics. Le texte disait : " Les poules s'étaient évadées du poulailler, dès qu'on avait ouvert la porte ". Hé bien, il y en a eu un (un futur flic - ou pas s'il s'est fait recaler ! -) qui avait écrit : " D E S (sans accent) - C O N S - avaiENT (au pluriel) - ouvert la porte ". Il faut toutefois reconnaître qu'il ne manquait pas de logique !
L'écrivain Jean CHARLES, est surtout connu pour avoir rédigé un livre intitulé " La foire aux cancres " où il collectait ce genre de perles. Hé bien, ces " cancres là " (hi, hi !) me ravissent.
J'aime bien aussi jouer avec les noms. Tout le monde connait : " Monsieur et Madame Aymard ont un fils prénommé Jean ". Banal. Mais on en trouve de plus subtils comme : " M. et Mme Le Métier ont une fille " ?… Agathe !
Ou encore : " M. et Mme Les Moutons ont un fils ". Ah, il est dur, celui-là. Je vous mets sur la voie, c'est un prénom anglais… Une fois… deux fois… trois fois… CAMPBELL ! Hé, hé oui : Campbell Les Moutons !
Un accent à couper au couteau peut donner des choses amusantes. Imaginons un musicien Allemand, amoureux d'une Monique Française. Pour déclarer sa flamme, dans la langue de sa dulcinée, mais avec son accent râpeux, il dirait : " Ach, Monika, châtaigne, mon armoire ! ", ce qui se traduirait par, " Ah, Monique, je t'aime mon amour ! ".
Que penser du qualificatif " beau " lorsqu'il est utilisé pour des formules du genre : " Il est mort de sa belle mort ", ou encore : " C'est un beau salaud ", ou bien : " Il a eu un bel enterrement ". Pourquoi tout ce qui est moche… est beau ? Illogique !
Ce qui également me met en joie, c'est d'installer sur un pied d'égalité, les Rois de France et les truands. Vous n'avez pas remarqué ? Réfléchissez un peu. Nous avons le prénom auquel est accolé une caractéristique. Ainsi donc, chez les Souverains, nous trouvons Louis X dit Le Hutin, Louis XV Le Bien Aimé, Charles Le Téméraire, Richard Cœur de Lion, Jean Le Bon, Saint-Louis, Philippe Le Bel… Et en parallèle, dans la pègre, figurent : Frédo L'Elégant, Louis Le Bancal, Julot Le Surineur, Charlie Les Pincettes ou Dédé La bricole. Chouette, non ? Hé bien voilà. Pour clore le chapitre, je vais réciter (dans ma tête, rassurez-vous !), une Fable de Jean de La Fontaine intitulée " Les Animaux malades de la fesse ". Euh… de la peste. Pardon… Alzheimer me guette, vous dis-je ! Aucun doute, hélas ! Aussi, vais-je devoir, plus que jamais, redoubler de vigilance.

Les textes présentés ci-dessus sont sous la responsabilité de leur auteur. Ils sont quasiment le fruit brut qui a été cueilli en fin de séance... sans filet !
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